Cours du Dr Serge Tshibangu à l’Université George Washington des Etats-Unis d’Amerque

Par Arcade Muzany
Depuis un certain temps, le docteur Serge Tshibangu, conseiller du présiden Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, parcourt le monde pour expliquer l’impact de l’instabilité au Congo. Il a été invité en tant que professeur visiteur à l’Université George Washington aux États-Unis d’Amérique pour présenter l’impact du terrorisme mondial en particulier en RD Congo. Le Dr Tshibangu a déclaré que depuis la fin du régime de Mobutu, la République démocratique du Congo (RDC) est empêtrée dans un cycle de violence. Les crimes de grande ampleur, notamment les exécutions sommaires, les viols et l’utilisation d’enfants soldats, sont fréquents dans les provinces orientales de la RDC. Les chercheurs et le grand public du monde entier ont toutefois une connaissance limitée de la réalité du terrorisme sur les facteurs qui ont contribué à l’émergence de ces actes de terreur en cours. Le conférencier invité a donné un aperçu des conditions antérieures du terrorisme en République démocratique du Congo. Il a couvert la période d’agression, y compris l’émergence du M23 soutenu par le Rwanda, des ADF / NALU qui opèrent dans le nord-est du Congo et de nombreux autres groupes. Le but de cette présentation corrélationnelle quantitative était d’exposer les précurseurs du conflit en RDC. La conférence a été l’occasion de comprendre le degré et la force possible de la relation entre le critère incidents terroristes et les prédicteurs suivants: instabilité politique et activités économiques en RDC.
Après que le président congolais Félix Tshisekedi ait assisté à la réunion de négociation à Luanda / Angola avec le président Evariste Ndayishimiye du Burundi, qui est l’actuel président du bloc de la Communauté d’Afrique de l’Est, ainsi que l’ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, facilitateur du bloc des négociations, le Dr Serge Tshibangu a été nommé pour suivre les pourparlers et superviser les activités qui ont engagé le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23 dans le processus de paix de Luanda. Le président rwandais Paul Kagame a sauté la réunion et était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta. La RD Congo a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, une accusation que le Rwanda nie. Le gouvernement congolais a déclaré qu’il n’engagerait pas de pourparlers avec les rebelles du M23 tant que les combattants ne se seraient pas retirés des zones qu’ils occupent. L’accord de Luanda visait à mettre fin à la deuxième guerre du Congo en cours et avait de profondes implications pour la paix régionale. L’Accord de Luanda est devenu une base pour les accords de paix en Afrique et est considéré favorablement par des entités extérieures, telles que les Nations Unies et l’Union européenne.

Serge Tshibangu a suivi une formation en droit commercial international au World Trade Institute/Université de Berne. Fort de cette expérience, le conseiller du président Tshisekedi a la capacité de comprendre la dynamique des conflits et du commerce mondial. C’est pourquoi la question de la paix dans le pays est indispensable. La RDC est dotée de ressources naturelles exceptionnelles, notamment de minéraux tels que le cobalt et le cuivre, d’un potentiel hydroélectrique, d’importantes terres arables, d’une immense biodiversité et de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. L’économie du deuxième plus grand pays d’Afrique repose fortement sur l’exploitation minière. Le Congo est le plus grand producteur mondial de minerai de cobalt et un important producteur de cuivre et de diamants industriels. Dans le nord-est, il y a des gisements d’or, de charbon et de minerai de fer; Il existe également des gisements potentiels d’or, de monazite et de diamants dans les régions du nord-ouest. Le Congo côtier contient de la bauxite, de l’or et des gisements offshores de pétrole.
Dr Tshibangu estime que la République démocratique du Congo (RDC) reste l’une des crises humanitaires les plus complexes et les plus anciennes en Afrique, avec 5,4 millions de déplacés internes en raison du conflit en décembre 2021. Environ 12,8 millions des 81 millions de personnes en RDC ont besoin d’aide humanitaire et de protection, dont 5,6 millions d’enfants. Parmi les autres problèmes préoccupants figurent la malnutrition infantile et les épidémies de choléra, de rougeole et d’Ebola. Depuis que la RDC a obtenu son indépendance en 1960, des combats se poursuivent dans tout le pays. Malgré la fin d’une guerre civile en 2003, la violence continue de sévir dans certaines régions de la RDC et a forcé des millions de personnes à fuir leurs foyers. La République démocratique du Congo figure sur la liste du GAFI des pays identifiés comme présentant des défaillances stratégiques en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux. En octobre 2022, la RDC s’est engagée politiquement à travailler avec le GAFI et le GABAC pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT. C’est ce que le Dr Tshibangu se bat pour corriger.