Loin du bruit et des interactions superficielles qui s’avèrent toujours futiles au finish, Madame Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a une capacité parlante de percevoir consciemment des micro-expressions du langage bancaire. La saugrenuité des appréciations factices qui se cachent derrière les apparences joviales du commun de mortel n’est qu’un tumulte. Ce tumulte tacite tente vainement de s’ancrer au milieu d’un immense labyrinthe bancaire que l’économiste monétaire de formation est en train de bâtir. Un « legacy » qui se perpétuera d’année en année pour revêtir le caractère d’un héritage référentiel, jonction des idées pour parer à l’avènement d’un marasme économique d’où qu’il vienne.
Madame Malangu Kabedi Mbuyi est la nouvelle Gouverneure de la Banque Centrale du Congo. Elle a retrouvé une institution qui l’a vue débarquer au lendemain de l’achèvement de ses études à L’ULB dans les années ‘80. A l’époque, quand elle rejoignit le département d’études au sein de cette institution d’émission, elle n’avait d’idées que l’aiguisement d’un arsenal de connaissances à son avantage sur le modus operandi du système bancaire zaïrois (congolais) ainsi que ses perspectives d’avenir, lui serait d’un apport qualitatif et quantitatif considérable. Aujourd’hui, la posture de la dépendance extérieure de l’économie nationale qui exige d’elle des efforts inlassables, est un énorme challenge pour la nouvelle patronne mais elle ne s’en démorde pas. Madame Malangu Kabedi possède des atouts valables pour la rendre stable. Face à la persistance des incertitudes au niveau de l’économie mondiale surtout à ce qui concerne la croissance et l’inflation et celle des chocs internes et externes, Madame Malangu est en train de vigiler la conduite de politique monétaire et de change par une coordination renforcée par l’observance d’une politique budgétaire efficace.
C’est un benchmark que la Gouverneure Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi implémente au niveau de la BCC (Banque Centrale Congolaise), pour en faire un creuset de réflexologie financière dans le but d’atteindre sa mission. La Banque Centrale du Congo, sous la direction de Marie-France, bénéficie de transfert de ses compétences dans sa quête de réaliser des obligations de résultats, notamment l’émission de la monnaie, la conduite de la politique monétaire, la supervision des paiements et le monitoring du taux de change. Elle est à la pointe de l’écoute que la dextérité dans l’exécution de cette mission devra jouir d’une sacro-sainteté inégalée et inégalable au regard des opérations et autres transactions bancaires. La fragilité des économies tiers-mondistes dont fait partie la RDC, ne laisse aucune opportunité de grosse marge d’erreur. A cause d’une économie nationale extrovertie à l’excès, la Gouverneure est bien avertie que l’angle des manœuvres est tellement étroit et exigu qu’elle n’a pas assez d’alternatives que d’appliquer les mesures structurelles et d’envisager des précautions conjoncturelles comme pare-feux contre les effets pervers de l’inflation dans une économie dollarisée partiellement. L’effet dollarisant est atténué par la circulation du Franc Congolais dans l’économie locale ; les deux monnaies ayant cours légal concomitamment. Ce qui pousse les entrepreneurs et consommateurs de procéder à la thésaurisation de leurs épargnes en dollar américain dans le circuit informel surtout.

Madame la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a été nommée par une ordonnance présidentielle le 5 juillet 2021. C’est le 19 juillet 2021 qu’elle avait pris officiellement ses fonctions lors d’une remise et reprise avec son prédécesseur, Monsieur Déogratias Mutombo Mwana Nyembvo, sous le rythme cadençant de la fanfare apprêtée pour le besoin de la cause. Les voix commencèrent à jaser à propos du calibre de la nouvelle Cheffe que beaucoup n’avaient pas vue venir dans leur radar.
La carrière professionnelle de la toute première Dame à être nommée à ce poste est truffée d’une ingéniosité époustouflante au cours de décennies. Elle est houleusement crédible dans ce secteur. Durant trente-deux ans, elle a été dans les rouages du FMI (Fonds monétaire international) et y a œuvré comme Cheffe de Division Adjointe et Cheffe de Mission auprès de certains pays. Malangu Kabedi Mbuyi fut Assistante du Directeur de Département Afrique et Conseillère Principale de l’Administrateur chargé des Pays Africains Francophones au Conseil d’Administration du FMI. La nouvelle Gouverneure est dans son élément à la Banque Centrale. Ce bel avantage d’avoir côtoyé les institutions de Bretton-Wood est un nec plus extra qui tonifie son savoir-faire pour justifier sa nomination.
Marie-France Malangu Mbuyi Kabedi, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka et la Ministre d’Etat et Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et Francophonie, Wagner Kayikwamba Thérèse forment un triumvirat féminin que raffolent les compteurs. Leurs performances parlent d’elles-mêmes au vu des missions qui sont les leurs ; elles se déploient pour le maintien à flot, chacune dans son secteur, de la nacelle congolaise en ces temps de trouble pour que son gouvernail se dresse davantage.
Dans son parcours, la Gouverneure a exercé les fonctions de Directrice du Centre Régional d’Assistance Technique du FMI pour l’Afrique Occidentale avant d’être Représentante Résident du FMI à Cotonou et à Yaoundé. Ces créances l’avaient déjà placée en ballotage favorable pour accéder à son nouveau rôle de Gouverneure. Marie-France est bien consciente des gros défis qui l’attendent dans l’exercice de son mandat. C’est dans ce contexte qu’elle se forge de lutter contre les facteurs sous-jacents qui exacerbent la dollarisation de l’économie en République Démocratique du Congo afin d’aboutir à une stabilité macroéconomique par une inflation faible, une appréciation du taux de change, une gestion active de la réserve obligatoire via l’augmentation du gap entre les coefficients de réserve obligatoire requis sur les dépôts en devises et ceux en monnaie nationale.
Dans ce microcosme bancaire et monétaire, Madame la Gouverneure se déploie pour assister l’économie nationale face aux effets néfastes des chocs liés à l’impact de la guerre en Ukraine ainsi qu’aux évènements de l’Est de la RDC. La COVID-19 dont les plaies peinent toujours à se cicatriser financièrement, est un autre goulot d’étranglement. Quand bien même ces effets continuent à renforcer les pressions sur le budget de l’état ainsi que sur le marché de change, des biens et des services, la Gouverneur maintient la soupape de sécurité en place pour amortir les secousses au profit du panier de la ménagère. Dans l’exécution de son mandat, Marie-France est accompagnée par un comité de politique monétaire qui veille aux fluctuations du taux d’inflation parmi tant d’autres tâches, pour que les prix des produits alimentaires soient tenus au rabais. Elle lui insuffle certaines subtilités qui conduisent à l’amélioration du climat des affaires et faciliter le flux des Fonds Etrangers Directs ou FDI-Foreign Direct Investments pour ainsi participer à la création de l’emploi.

Pendant que Madame la Gouverneure enregistre des prouesses, son ombre est envahie par des accrocs sans invitation ; elle est parfaitement outillée pour se rendre à l’évidence que les peaux de banane seront jetées sur la stylisation de sa gouvernance par inimitié et mauvaise foi. Son cap sur l’orbite pour la crédibilisation et la stabilisation suffisante de la monnaie nationale à long terme demeure son cheval de bataille, y compris la création des banques commerciales privées appartenant aux nationaux. Il n’est acceptable qu’un pays de la taille de la RDC avec une population si jeune ne puisse disposer des accès au crédit pour développer et soutenir l’entrepreneuriat. Un marché siphonné par les banques étrangères n’appuiera pas les efforts pour l’émergence d’une classe moyenne, pilier du développement dans le secteur privé.
Avec Madame Marie-France Malangu à la tête de cette institution émettrice, la RDC a déniché un nouvel Alan Greenspan, mais de la Génération Android. Elle priorise la maitrise des taux directeurs qui influencent les taux d’intérêts auxquels le système bancaire propose des crédits aux agents économiques. Aussi, pourrait-elle, selon les circonstances, impulser la BCC à émettre les Obligations du Trésor pour permettre au gouvernement d’emprunter sur le marché financier local auprès des agents économiques en vue de financer certaines de ses dépenses. Ces emprunts sont remboursables à échéance avec intérêt.
Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi est un Nouveau Billet à forte Valeur Nominale émis par la Banque Centrale de la RDC que la République se doit de thésauriser avec une avarice mesquine!
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