Le boxeur de légende Mohamed Ali a accompli vendredi son dernier voyage, celui vers sa tombe, dans une procession mêlant émotion, gloire et ferveur universelles. L’inhumation dans sa ville natale de Louisville, au coeur des Etats-Unis, a été suivie par une cérémonie d’hommage rassemblant célébrités et représentants de toutes les religions. Le cercueil de la vedette planétaire a auparavant parcouru 30 kilomètres en corbillard, des milliers de personnes s’étant massées sur le trajet.
Mohamed Ali, bien plus qu’une légende du sport
« Ali, Ali », ont scandé sous le soleil ces spectateurs, venus pour certains d’Afrique ou d’Asie. A un moment de sa vie, Mohamed Ali, décédé à 74 ans, fut le visage le plus immédiatement reconnaissable sur les cinq continents. Ils ont brandi des pancartes, des ballons, des photos, des dessins. Et d’innombrables bouquets de roses qui ont fini par recouvrir le corbillard. Malgré la longue attente et la chaleur, certains anonymes n’ont pas quitté les gants de boxe qu’ils avaient enfilés en hommage à l’icône du pays.
Will Smith, Lennox Lewis et Mike Tyson pour porter le cercueil
Le convoi funéraire, rassemblant une vingtaine d’imposantes limousines, a littéralement dû se frayer un chemin à travers la foule dans certains quartiers de Louisville. Ce fut le cas devant la maison où a grandi celui qui s’appelait alors Cassius Clay. Pour cet ultime…
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Le 30 octobre 1974, dans un stade plein à craquer, le boxeur Mohamed Ali affrontait George Foreman à Kinshasa. Ce « combat du siècle » contribua à forger la légende Ali. Il marqua aussi des générations de Congolais.
Déjà plus de 40 ans que Mohamed Ali a pénétré dans le stade de Kinshasa pour livrer le combat du siècle. Après quatre décennies, les témoins de cet événement unique, se souviennent de tous les détails.
« Au 7e round, lorsqu’Ali dansait sur le ring, il était vraiment soutenu. Tout le stade bougeait : ‘Ali Buma ye ! Ali Buma ye !’, raconte Augustin Lisoya, le directeur de la maintenance, au stade Tata Raphaël. « Et quand ils ont repris le 8e round, pas même une minute, Ali a fait tomber Foreman sur le tapis avec un crochet du droit. La fête a commencé à ce moment-là ».
Le passage de Mohamed Ali au Zaïre (ex-RD Congo) aura été bref, mais la trace laissée par le boxeur est indélébile. « La boxe s’est implanté massivement dans notre pays grâce à ce combat-là, à ce combat du siècle », poursuit Augustin Lisoya.
Des jeunes sur les traces d’Ali
Et ce sport continue de faire des adeptes à Kinshasa. À l’entrée du stade Tata Raphaël, le boxing club « La tête haute de Mohamed Ali » compte de très jeunes licenciés. Ces boxeurs en herbe sont tous inspirés par le champion américain, natif de Louisville. « Nous avons mal au cœur, car nous avons perdu Mohamed Ali. Je veux devenir comme Mohamed Ali » explique l’entre d’eux, quelques jours après sa disparition.
Le 3 juin dernier Mohamed Ali a laissé derrière lui de nombreux orphelins en République Démocratique du Congo. Mais personne n’oubliera jamais ce 30 octobre 1974. Les cris de ‘Ali Buma ye’ n’ont pas fini de résonner dans tout Kinshasa.
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