mars 10, 2025

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Joseph Kabila fixe les Congolais sur la présence militaire rwandaise en RDC

 

Le Président Joseph Kabila a rassuré le peuple congolais, lors d’une conférence de presse tenue samedi à Kinshasa, que les troupes étrangères impliquées dans les opérations militaires menées conjointement avec les FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) au Nord-Kivu et en province Orientale rentreront dans leurs pays respectifs dans les délais impartis.

 

 

Le Chef de l’État congolais a confirmé que dans quinze (15) jours, les unités de renseignement du Rwanda et les FARDC procéderont à l’évaluation des opérations conjointes qu’elles mènent au Nord-Kivu contre les réfugiés hutu rwandais constitués des ex-Forces armées rwandaises, des Interahamwe et des démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

« Le délai à ne pas dépasser, c’est le mois de février », a-t-il insisté, estimant que ce qui compte, c’est le résultat sur le terrain. Il s’est par ailleurs réjoui d’annoncer que depuis le début de ces opérations dans la province du Nord-Kivu, le gouvernement congolais a récupéré toutes les positions jadis occupées par le CNDP ( Congrès national pour la défense du peuple). « Demain, ce sera l’ouverture du poste frontalier du Budagana », a-t-il lancé.

En ce qui concerne les opérations militaires conjointes menées en province Orientale par les FARDC, l’armée ougandaise et les unités de l’armée du Sud-Soudan, le Président Joseph Kabila Kabange a soutenu que celles-ci prendront fin le 13 février 2009.

Tout en se félicitant des résultats obtenus sur le terrain qu’il a qualifiés de positifs, le Chef de l’État congolais a indiqué que la situation est sous contrôle en province Orientale dès lors que les éléments de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dirigée par Joseph Kony sont dispersés. Il a en outre apaisé les inquiétudes des uns et des autres quant au respect par le gouvernement rwandais des engagements pris. « On fera tout pour que ces engagements soient respectés » a-t-il déclaré.

Le processus d’extradition de l’ex-général Laurent Nkunda est en cours

En réponse à la question de savoir si l’extradition du général déchu Nkunda du Rwanda à la RDC est prévue, le Chef de l’État a dit que « la réponse, c’est oui », ajoutant que «  c’est un processus politique et diplomatique sur lequel on travaille ». C’est à cette occasion qu’il a confirmé l’arrestation de M. Laurent Nkunda, selon l’information donnée par les autorités rwandaises, réagissant ainsi à la préoccupation des médias.

Le Président Kabila a réfuté les allégations selon lesquelles l’arrestation de Laurent Nkunda serait consécutive au marchandage entre Kigali et Kinshasa. « C’est le fruit d’un accord signé entre les deux pays », a-t-il expliqué, estimant que les problèmes posés par le CNDP ne peuvent pas être résolus sans trouver des solutions à l’existence des FDLR.

S’agissant du général Bosco Ntaganda issu du CNDP qui est sous le coup d’un mandat de la Cour pénale internationale, le Chef de l’État congolais a privilégié l’option levée destinée à ramener la paix, la sécurité et la stabilité sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu. Il a écarté pour le moment toute idée contraire pouvant mettre en cause la position du gouvernement de la République. « Il n’y a pas un seul pays au monde qui a coopéré avec la CPI comme la RDC », a-t-il soutenu.

Le retour de la paix au Nord-Kivu est conditionné à la décapitation de toutes les milices du Kivu.

Joseph Kabila a fait remarquer que le retour de la paix dans le Nord et Sud-Kivu est conditionné à la « décapitation de toutes les milices » opérant dans cette partie du pays, en dépit de l’arrestation de l’ex-général Laurent Nkunda.

« C’est presque chaque tribu du Nord et du Sud-Kivu qui dispose d’une milice dont les tireurs de ficelles se trouvent soit sur place, soit à Kinshasa », a-t-il révélé. Dans le même registre, il a promis de prendre des mesures efficaces afin que les réfugiés hutu rwandais traqués se trouvant dans le Kivu ne puissent pas se disperser dans les forêts du Maniema, de la province Orientale, de l’Équateur, ou ailleurs.

Réagissant à une préoccupation de la presse ayant trait à la qualité de la personne ayant représenté le gouvernement congolais dans l’accord conclu à Goma entre le Rwanda et la RDC, le Chef de l’État a fait savoir que ce processus avait été initié avant l’avènement de l’actuel chef d’état-major général des FARDC par l’inspecteur général de la Police nationale congolaise, John Numbi. C’est celui-ci qui a été désigné pour signer cet accord.

Pas de richesses communes à exploiter par le Rwanda et la RDC

En vue d’éclairer la lanterne des uns et des autres, le Président Joseph Kabila a dit haut et fort qu’il n’existe pas de richesses communes à exploiter par le Rwanda et la RDC, à l’exception du gaz du Lac Kivu. « Il y a du gaz dans le Lac Kivu et le Rwanda, de son côté, l’a déjà exploité », a-t-il rassuré, ajoutant que « Même avec l’Ouganda, l’exploitation commune du pétrole n’est pas encore effective sur le Lac Albert » . « Il n’ya pas de richesses communes à exploiter entre le Rwanda et la RDC »,a-t-il martelé.

Le Chef de l’État se refuse pour l’heure de faire le bilan des 5 chantiers

Le Chef de l’État congolais s’est refusé à dresser pour l’heure le bilan des programmes des 5 chantiers de la République qu’il a initiés, estimant qu’il est très impatient dès lors que les travaux en cours n’ont pas encore atteint la vitesse de croisière.

« Je ne ferai pas le bilan à ce stade, les travaux sont en cours à travers le pays », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « Je le ferai d’ici le mois de mars ou d’avril ». Face à la crise financière et économique mondiale, le Chef de l’État a estimé qu’il faille diversifier l’économie du pays étant donné que les cours des matières premières sont en chute libre. C’est ainsi qu’il a opté pour la mécanisation de l’agriculture en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tout en important moins et en exportant plus. Dans cette optique, il a jugé utile et nécessaire l’encadrement de la jeunesse dans de grandes villes, notamment celle de Kinshasa, en l’orientant vers des travaux agricoles en vue de résorber tant soit peu le chômage.

 

Source

http://www.afriquechos.ch/spip.php?article3866