mars 10, 2025

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Ici pour vous!

Jeff M Katala « JMK Today: Constant Omari Selemani, Brillamment Intraitable… »

Jeff M Katala « JMK Today: Constant Omari Selemani, Brillamment Intraitable… »
« Moi, je ne le nie pas ! Depuis Mobutu, personne ne me fait rêver. Comment gérez- vous un principe devenu sacrosaint au sein de l’ONATRA – que personne autre qu’un ressortissant du grand Bandundu et du Bas-Congo ne peut diriger l’ONATRA ? Vous tuez les intelligences… », s’est indigné le Président de la Fédération Congolaise de Football Association – FECOFA, 1er Vice-Président de la Confédération Africaine de Football – CAF et Membre Exécutif du Conseil de la Fédération Internationale de
Football Association – FIFA, Monsieur Constant Omari Selemani, même s’il n’a jamais remis en question ses accointances avec la Famille du feu Maréchal Mobutu.

Arborant son abacost multicolore – slim fit de Maputa et bien déguisé comme on le lui reconnait, sa sempiternelle et traditionnelle apparence Goliathissime bien affichée, l’un des piliers du sport congolais en général, ne doute pas de convaincre lorsqu’il se prête à l’exercice de Questions-Réponses auquel le soumet Jean Marie Kasamba dans une interview sur Télé 50, l’une des plateformes audio-télévisuelle d’obédience ancien régime, ce 10 Décembre 2019, devant les caméras avec le peuple congolais comme témoin, encerclé par le décor du lieu acquis à sa guise, Constant Omari continue à marquer l’histoire sportive et footballistique de son pays depuis seize ans. Désigné par
défaut comme cible des conjurations élevées en catilinaires, Constant n’y est pas allé par le dos de la cuillère.
Jean Marie Kasamba nous entraine d’entrée dans un amateurisme sans précèdent. Ne maitrisant nullement le domaine de football, l’inquisiteur s’est évertué à enjoliver ses
lacunes par une phraséologie française mi-figue, mi-raisin. L’éthique de l’amateurisme est si dominante que l’expertise, le talent et le savoir perdaient du terrain. Des analyses
footballistiques superficielles, des conclusions farfelues, sans oublier une vidéo pitoyable retraçant la carrière de l’interviewé. Dans la voix off qui accompagne le clip,
j’attends l’artiste appeler la CAF-, la Conférence Africaine de Football. Quel sacrilège!
Pourtant les règles élémentaires de la connaissance requièrent un due diligence d’aplomb sur le sujet pour en retenir la terminologie appropriée, les grandes histoires,
s’en approprier le contenu et bien diriger l’entretien avec la bénédiction du Rédacteur en Chef de la station. Rien de tout ceci n’étoffa le débat.L’histoire du football en RDC, plus encore que d’autres sports, a longtemps été frappé d’une sorte d’ostracisme découlant d’un incontestable dédain dont on devine aisément
les raisons profondes. En devenant l’un des rouages de la vie sociale, le football au Congo est peu à peu imprégné des caractères et des normes régissant la société contemporaine congolaise en même temps qu’il les exprime. Il est donc susceptible de nous en fournir des images significatives et parlantes. Comment dans ces conditions l’attention de Jean Marie Kasamba – JMK, ne put-elle pas être réveillée? Mais il tenta cahin-caha de donner une légitimité scientifique à son interview, alors qu’il aurait du se dépasser de son approche journalistique comme détenteur du monopole de la
connaissance footballistique avec des récits anecdotiques et pittoresques de mauvais goût pendant le tête-à-tête. Télé 50 aurait pu se prévaloir d’une autre expertise que le
théâtre incandescent nous fourni par le Patron de la Chaine en face d’un érudit dans ce domaine qui le recadrait tout le long, car Omari est très à l’aise dans son élément.
C’est en RDC où je remarque nonchalamment qu’un seul journaliste regorge à lui tout seul, l’expertise dans tous les domaines de la société et s’en vante sans vergogne. JMK
en a payé le prix devant Constant très costaud dans ses prises de parole. Tout de suite le patron du foot congolais balaie d’un revers de la main les allégations
selon lesquelles il aurait un modèle qui inspire ses prises de position et influe sur sa vie; affirmant ipso facto que chacun a un modèle de perfection sui generis, donc propre à
lui. Avec une certaine arrogance qui correspond à son autorité, l’homme affirme disposer des cellules cérébrales beaucoup plus nanties qui lui permettent d’avoir une
longueur d’avance sur le plan psychique et psychologique pour une pensée éclaire. Il attribue sa lucidité à sa longévité, plus d’une décennie, à la tête de l’organe national de
football. Trahi et meurtri, Constant Omari se remet au ponce-pilatisme pour justifier son innocence. Il s’explique sans élucubrations que les Statuts de la FECOFA n’ont
jamais changé d’un iota depuis sa prise de fonction en 2004, jetant l’opprobre sur Slim Aloulou, ancien Président de la Fédération Tunisienne de Football et jadis membre
exécutif de la FIFA , qui a procédé à leur entérinement sous la tutelle de la FIFA.
Parallèlement, je retrouve un Constant Omari qui reprend verbatim les différentes explications en mon endroit lors de notre rencontre à Kinshasa dans sa demeure cossue
de la Gombe en date du 06 Octobre 2019, ma première avec lui. J’avoue avoir été convaincu par une frange d’invétérés usurpateurs potentiels qui, autrefois, sont passés
par ma plume, pour exposer les malversations possiblement commises par le natif de Bukavu, qui se serait installé ad vitam at aeternam au summum de la FECOFA et sans
partage. Ce face to face avec lui m’ouvrit les yeux aux prodiges de ses ambitions et réalisations, tant soi peu, insuffisantes pour l’heure, compte tenu de la taille
éléphantesque de ce pays (-continent). Sur le plateau de Télé 50, son imperturbabilité ne souffrit d’aucun heurt, tant il était aux commandes, qu’il JMK qui s’épuisait à l’asphyxier sans y parvenir. Constant a le verbe et l’art oratoire
pour en finir avec son interlocuteur avec la manière.
Les témoignages portés au public par Constant Omari ont également élucidé l’opinion nationale qu’internationale, notamment la construction du nouveau Siège de la
FECOFA, les négociations avec le voisin sur le Boulevard du 30 Juin qui partage avec le siège le mur mitoyen derrière, les décisions de l’Assemblée Générale de la FECOFA
d’organiser les réunions de cet organe de façon rotative dans toutes les provinces de la République, l’édification d’un nouveau stade aux normes internationales, la construction des Sièges des Ententes Régionales de Football (sauf Lubumbashi qui préfère l’érection d’un nouveau bâtiment – une œuvre très onéreuse), l’inachèvement
des travaux du Stade des Martyres dépourvu d’un cadre VIP, l’amélioration des aires de
jeu du terrain GD, Asosa, Ekankar et Ebondo à Ngiri-Ngiri (avec l’apport de la FIFA),
le remplacement des terrains synthétiques tant au Stade Tata Raphael qu’ au Stade des
Martyres (étant en état de vieillissement accéléré). Autant de réalisations et des projets
qui le tiennent à cœur, et qu’il souhaite achever avant de tirer sa révérence au cas où
l’Assemblée Générale lui accorderait des sursis lors des prochaines joutes électorales. Il
porte néanmoins un regard réfractaire sur le rôle du Gouvernement dans la
hiérarchisation étatique de Sport parmi ses objectifs prioritaires, y compris la non-
professionnalisation du football qui demeure cet enfant éternellement accroché au
biberon financier de la Mère République pour sa survie. Or, les résultats enregistrés
jusque-là, ne souffrent d’aucune contestation. Ils sont aussi Géants que lui (deux
CHANs 2009 & 2016, Médaillé de Bronze à la CAN 2015 ainsi que la participation des
clubs congolais dans les phases de groupes de compétitions interclubs).
Dans cette même interview, le 1er Vice-Président de la CAF va jeter le pavé dans la
marre quand il affirme devant la nation et sans effroi, l’expropriation pathétique des
terres appartenant à la FECOFA. D’une superficie originale de 360 ha, le lopin de terre
dans la banlieue de N’Sele était destiné à servir d’endroit pour l’édification
d’infrastructures sportives en l’occurrence deux terrains de football : l’un pour la gente
féminine, et l’autre pour la gente masculine, sans oublier une piscine aux normes
olympiques. Mais l’annonce d’une conspiration superfétatoire orchestrée par le Chef du
Cabinet de l’ancien Président de la République refroidit les milliers de téléspectateurs.
Devant une telle perfidie ubuesque d’une bourgeoisie prédatrice du bonheur de sa
jeunesse, ces déviations regrettables des politiciens véreux sont tellement navrantes
qu’elles déshonorent la pensée congolaise, donnant suite aux critiques, parfois sans
nuances et dont la primeur n’est pas plus que l’éloge de leur propre égo. Ils obstruent la
voie de l’espoir pour la jeunesse qui est pourtant une nécessité.
Les «intouchables» continuent de paupériser la RDC et ses enfants, et les poussent à
l’immigration au lendemain d’un avenir incertain, sans que personne ne lève les yeux de
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sa tasse de café pour voir et dénoncer les forfaits de malfrats. Dans un pays respectueux
des textes légaux, de telles balivernes sont les résidus de la pensée humaine qui
rencontrent toute la puissance de la loi. Les affirmations du membre du Conseil de la
FIFA étayent sa thèse que le conservateur des titres fonciers a participé au complot
d’expropriation en délivrant les Titres aux nouveaux acheteurs Chinois, sans aucun
souci de respecter les injonctions du Président Kabila de laisser les terres de la
FECOFA intactes. La perplexité d’Omari devant ce by-passing lui porte un coup de
massue qui l’incite à contacter les autorités compétentes. D’où la saga de destitution et
de nomination des Ministres des Affaires Foncières. Constant Omari fait de la
récupération des terres son cheval de bataille pour empêcher la jeunesse congolaise de
prendre la voie de l’exil et trembler devant la colère de la Mer Méditerranée.
Aux dernières nouvelles, seuls 214 ha seront restitués à la FECOFA in fine, sans effets
rétroactifs. De telles pratiques nourrissent l’inaccessibilité aux plateformes sportives
mondiales de la jeunesse en RDC. L’autre point saillant relevé par le patron du football
en RDC porte sur l’organisation des Clubs. TP Mazembe émerge du lot grâce au know-
how de son Chairman, Moise Katumbi dont l’investissement consenti se traduit en la
respectabilité de l’équipe. Récemment, le Président FIFA, Gianni Infantino, s’est rendu
compte que le Chairman voudrait construire un stade d’une capacité de 50 000 places,
répondant aux standards internationaux. La FIFA est prête à lui accorder le prêt avec
un taux d’intérêt plafonné à 2%. Ceci donc justifie cela ; TP Mazembe est l’un des trois
(3) meilleurs clubs sur le continent.
Mais, moi, j’accuse! Rappelons-le, Monsieur le Président de la FECOFA d’avoir gardé
inédites toutes les vérités ainsi déballées. Il est temps qu’il adopte cet esprit stratégique
de résoudre les problèmes qui lui a poussé de cracher ce qui précède, en se choisissant
une équipe d’experts en communication qui tiendront la RDC et le monde informés en
tout illico. C’est de cette façon qu’il parviendra, aussi rapidement, de restituer sa
réputation et son statut d’un responsable respectueux et d’un gestionnaire aguerri. En
tout cas, le calcul politique a tout de suite mordu. Il y en a qui ont apprécié dans cet
exercice un signe réconciliateur et magnanime, sans doute. Des fanatiques et supporters
congolais, africains et critiques acrobates, n’oublierons pas non plus, le fait qu’il ait fait
monter d’un cran sa victoire contre la désinformation. On remarque souvent que
Monsieur Omari oublie qu’il a toujours fallu battre le fer tant il est encore chaud.