Godée Muvaro entre une passion et un apostolat : l’art culinaire et l’évangélisation par la chanson

Godée Muvaro a une passion viscérale pour l’art culinaire au point d’afficher une position à déranger les féministes purs et durs : «  C’est bien de prôner la parité ou l’égalité entre l’homme et la femme, c’est bien de voir les femmes occuper des postes politiques ou de haute responsabilité dans des entreprises publiques, dans des églises, mais je souhaiterais que ces femmes apprennent aussi l’art culinaire. Sur les sept jours de la semaine, qu’elles consacrent au moins un jour, en tant qu’épouse et mère, pour préparer, pour leurs maris, leurs enfants, et tous ceux qui logent sous leur toit ».

Pour celles qui souhaiteraient enrichir leur savoir-faire, Godée Muvaro avait lancé une émission télé sur la Radio Télévision Sentinelle (RTS), la chaîne de l’église Cité Bethel, dirigée par l’apôtre Emmanuel Mbiye Mulaya. C’est en préparant régulièrement des repas pour les fidèles de cette église qu’elle fréquente qu’il lui a été suggéré de dispenser son savoir via la télévision. Ainsi naîtra une émission hebdomadaire diffusée tous les vendredis en direct de 10h30 a 12h. Dans cette émission, après ses propositions culinaires préparées en direct, la présentatrice recevait par téléphone des réactions des téléspectateurs qui appelaient de Kinshasa, de Brazzaville et du Bas-Congo. Mais depuis l’arrêt de diffusion de la chaîne RTS, Godée Muvaro a migré sur la chaîne Raga dans l’émission « Malewa » sponsorisée par la grande firme Marsavco. Puis de fil en aiguille, elle a créé une école de cuisine. Une école mais aussi un service traiteur dénommé Cordon Bleu qui, avant les élections en RDC, avait servi jusqu’à 1’500 couverts lors du congrès d’un parti politique. Lors de son séjour en Afrique du Sud, Godée Muvaro a mis sur pied une antenne Cordon Bleu services & projects CC qui met notamment à la disposition des Congolais des dvd des émissions de cuisine.

Une chanteuse portée par Monsieur son époux

Chanteuse chrétienne, Godée Muvaro l’est devenue grâce à son premier mélomane, son mari qui appréciait les interprétations qu’elle faisait, dans leur intimité, des chansons de Denis Ngonde et de Matou Samuel : « J’avais l’habitude de chanter entre les 4 murs de notre chambre et mon mari appréciait. Quelquefois, il me demandait de reprendre le morceau qui lui plaisait. Entretemps, je faisais déjà partie de la chorale centrale des mamans de Béthel et j’écrivais des chansons. Les inspirations me venaient souvent des prédications qui me touchaient. C’est ainsi qu’un jour mon mari m’a conseillée d’enregistrer mes chansons. Il s’était alors occupé de tout même si, lui, est plutôt mécène dans le sport. C’est comme ça qu’est né mon premier album « Yesu na ngai » qui fait son petit chemin ».

Un deuxième est en chantier : « Talitha Koumi » et dans l’entretemps, la chanteuse réalise en Afrique du Sud, un CD 2 titres de circonstance qui demandent à Dieu de guérir son mari : « Le Dieu qui guérit » et « Nzambi wa mashintu ».

Source

AFRIQUECHOS.CH

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