mars 10, 2025

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Ici pour vous!

CHAN


« Pour le CHAN, ce que nous avons mis en avant, c’est la réconciliation nationale…
» déclare Anouma Interview avec Mr. Jacques Anouma President du Cochan ,qui est
aussi President de la FIF et membre du Comité Executif de la FIFA , sur les aspects
liés a l’organisation du Chan en Cote d’Ivoire. Quel est le coû financier de cette
compétition? Le budget de cette édition du CHAN c’est un budget qui avoisine en
francs CFA les 5,5 milliards. Nous essayons de ne pas utiliser toute cette somme.
Mais c’est une organisation lourde et
c’est pratiquement une CAN car on a pratiquement les mêmes dépenses. Nous avons mis
tous les moyens pour que les étrangers et les équipes passent un séjour agréable,
que chacun reparte avec une bonne image de la côte d’Ivoire .
Il y’a eu une grosse inquiétude d’une partie de la presse qui disait que la Cote
d’Ivoire ne serait pas prête. Que, au regard des délais très courts, la Cote
d’Ivoire allait renoncer, qu’est-ce que vous en dites aujourd’hui? C’est sur
qu’avoir moins de 12 mois pour organiser cette manifestation, les délais peuvent
paraître courts, même à moi. Je ne vous cache pas qu’à un mois de la compétition,
j’avais beaucoup d’inquiétudes, nous avons redoublé d’efforts, nous avons
sensibilisé les uns et les autres pour que tout soit prêt pour le 22 février. Dieu
merci. C’est l’occasion pour moi de remercier les entrepreneurs, les architectes et
tous les membres du COCHAN qui ont tout fait pour que tout soit prêt pour le 22
février.
Etes vous satisfait du déroulement de la compétition? Par rapport aux autres équipes
j’avais deux défis, j’avais le défi de l’organisation, je suis heureusement ou
malheureusement aussi le Président de la Fédération Ivoirienne de Football, les gens
m’attendaient sur le plan du résultat de l’équipe nationale. Sur le plan sportif
purement, la Côte d’Ivoire n’a pas été à la hauteur et là aussi j’en assume la
responsabilité. Donc, il me reste plus qu’à réussir l’organisation qui était pour
moi le 1er défi. De ce coté là je n’ai pas eu un retour négatif au niveau des
équipes, de la presse nationale ou internationale. Toute organisation n’est jamais
parfaite il peut y avoir des mécontentements sur des points précis. Sans être
satisfait à cent pour cent, je pense que les choses se passent bien. L’autre
challenge, plus politique celui-là, était de montrer une Côte d’Ivoire réconciliée
en programmant
des matchs à Bouaké. Pensez-vous que c’est un objectif atteint ? Pout le CHAN, ce
que nous avons mis en avant c’est la réconciliation nationale. En tant qu’ivoirien
le CHAN était bienvenue. Aujourd’hui vous partez à Bouaké vous revenez comme vous
voulez. On ne ressent plus cette partition du pays. Moi ça fait la 2ème fois que je
repars à Bouaké pour les matches, je ne sens pas une différence entre les forces
loyalistes et les forces nouvelles, tout le monde travaille main dans la main. Ceux
qui viennent à Bouaké repartent avec les meilleures impressions possibles. Si le
CHAN ne concrétise pas la réconciliation nationale, il va y participer. Aujourd’hui
sur le tronçon Yamoussoukro-Bouaké il n’ya plus aucun trou. Il ya un mois ce
n’étaient pas des trous c’étaient des ravins qu’on avait sur cet axe, aujourd’hui
les camions circulent normalement, vous faite Bouaké – Yamoussoukro en une heure
donc il ya des cotés
positifs. On a également le brassage des peuples. Les Ivoiriens du sud s’en vont
suivre les matches et reviennent. Il ya des choses qu’on ne verra pas tout de suite
dans cette réconciliation mais qu’on verra plus tard. Quel commentaire faites-vous
de la présence lors de la cérémonie d’ouverture des chefs d’Etat impliqués dans le
processus de réconciliation en Côte d’Ivoire et de cette chorégraphie lors de la
cérémonie d’ouverture très axée sur la réconciliation nationale ? La présence des
chefs d’Etat c’est une marque de solidarité. C’est ça l’Afrique, quand quelque
chose se passe dans une région tous ceux qui y sont viennent apporter leur soutien
à leur collègue. Une chose que beaucoup d’étrangers n’ont pas remarqués c’est la
présence du Président Blaise Compaoré qui n’était pas venu en Côte d’Ivoire depuis
99- 2000 donc vous voyez ce que le football peut apporter. Grâce au football il a
pu
venir en Côte d’Ivoire . Je suppose qu’ils ont parlé politique après. C’est déjà un
point positif pour le CHAN. Comme l’a dit le chef d’Etat il s’est passé quelque
chose à Bouaké en 2002 mais nous nous considérons que c’était un accident et comme
lui-même le dit ce n’est pas parce que vous avez fait un accident sur une route que
vous ne prenez plus cette route. Donc s’il ya eu un accident au niveau de Bouaké en
2002, on espère que ce même accident ne va pas se produire au niveau du CHAN. Pour
le moment, Dieu merci, les choses se passent bien. Avant cette interview vous avez
parlé du cas de la Suisse, Euro 2008, comment vous vous situer par rapport au reste
de la compétition ? Ce que je dis chaque fois à nos compatriotes, c’est qu’on
n’organise pas forcement une compétition pour la gagner. Tous les pays qui sont là
veulent repartir avec le trophée et nous aussi avions l’intention de le garder. Des
pays
organisateurs qui n’ont pas dépassé le 1er tour il y en a beaucoup. Malheureusement
ici je suis le Président de la Fédération et Président du COCHAN. Les amalgames
sont très vite faits et c’est ce qui fait que les termes qui sont utilisés sont des
fois durs et parfois vous surprennent. C’est ça l’Africain on fait beaucoup
d’amalgame et quand une défaite arrive, en tant que 1 er responsable vous êtes
obligés d’assumer. Donc j’assume la défaite de l’équipe nationale. Mais une fois de
plus organiser une compétition comme celle là, ce n’est pas forcement pour la
gagner. Nous avons vu l’exemple Rwandais récemment. Le Chef d’Etat lui-même
souhaite organiser dans son pays d’autres compétitions et même l’Assemblée Générale
de la CAF. Je veux dire qu’on organise une compétition dans un contexte. Les
bénéfices qu’on a tirés de ces infrastructures n’ont pas de prix. Je mets tout le
reste sur le compte de
la déception mais après ça on passera à une autre phase les qualifications pour la
Coupe du monde qui est un autre enjeu. Je comprends la déception des Ivoiriens je
m’explique aussi difficilement ces amalgames et les mots qui sont utilisés pour
qualifier cette débâcle là. En tant que Président de la Fédération Ivoirienne de
Football quelle comparaison faite vous des championnats ivoiriens avec d’autres
dans la sous- région comme au Ghana ou ailleurs surtout qu’on dit qu’il ya beaucoup
d’argent dans le football et l’objectif du CHAN c’est de permettre aux jeunes qui
sont là en Afrique d’avoir une chance? Au regard des sommes que nous injectons dans
le Championnat National, personnellement en tant que Président de la Fédération
Ivoirienne de Football je m’attendais à mieux, c’est là aussi ma déception parce
que je pense que nous donnons suffisamment de moyens à nos clubs pour qu’ils en
fassent un bon usage en
nous donnant des joueurs mieux que ce que nous avons vu. Nous injectons plus d’un
milliard de franc CFA, entre les clubs de première division et les ligues
régionales. Les Officiels pour les demi-finales