Par Marthe K. Kazadi
Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba est une diplomate de carrière de la République du Congo, née le 30 novembre 1943 à Kinshasa. Depuis le 11 janvier 2022, elle a été nommée par le président Félix Tshisekedi ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République Démocratique du Congo auprès des États-Unis d’Amérique.
L’ambassadrice est Docteur en droit, spécialisé en droit international, elle est formée à l’Université libre de Bruxelles (ULB) en Belgique. Cela articule la voix de l’ambassadrice aux questions internationales des droits humains en faveur de la RD Congo puisque dans son ensemble, la situation des droits de l’homme en RDC est marquée par une histoire très préoccupante des régimes précédents. Exécutions arbitraires, viols, arrestations et détentions arbitraires, torture, traitement cruels, inhumains et dégradants et les pillages sont commis par les agents de l’Etat et les groupes armés. Le président Tshisekedi fourni des efforts dans ce domaine. Marie-Hélène Mathey Boo est rentrée en RDC comme fonctionaire international. Elle a d’ailleurs commencé sa carrière de diplomate en intégrant le ministère des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo où elle a exercé en tant que conseillère juridique du ministre. Elle a participé à la rédaction et la négociation de plusieurs accords bilatéraux (accords de coopération France-Congo, accords internationaux droit de la mer…) et aura un rôle prépondérant dans les négociations de l’accord de Lomé I (coopération industrielle et protocole sucre).
De 1973 à 1975, elle est attachée juridique et diplomatique à la Présidence de la République Populaire du Congo Brazzaville et exerce parallèlement en tant que Professeur de droit public international et des fonctions diplomatiques à l’École Nationale d’Administration de Brazzaville avant d’être nommée Conseillère économique à l’ambassade de la RDC auprès du Benelux et de la CEE avec juridiction sur les pays scandinaves. Cette expérience aidera l’ambassadrice à épauler le président Tshisekedi pour réussir à rallier la Communauté Internationale derrière la cause de la RDC surtout avec le mandant de la force de l’ONU (MONUSCO). Comme de précédentes opérations de maintien de la paix, celle de l’ONU en RDC est taraudée par deux questions : celle du mandat et celle des moyens. Le mandat n’est jamais adapté aux circonstances, puisque ces dernières varient dans le temps, et il nécessite, en conséquence, une relecture permanente. Par ailleurs, les moyens humains et matériels sont presque toujours insuffisants. Cependant, ces deux problèmes récurrents en dissimulent un autre, qui leur est en partie seulement lié. Même dans une configuration de mandat sous chapitre VII, autorisant l’emploi de la force, les missions de l’Onu ont une faible capacité d’imposition car une telle mission de paix est une force militaire sans être une armée. L’ambiguïté vient du fait qu’elle en a toutes les apparences, ce qui provoque une confusion entre force de paix et armée de paix.
En 1977, Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba était devenue une fonctionnaire internationale en intégrant à Bruxelles le Centre pour le Développement Industriel ACP-CEE (CDI) où en tant que Chef d’administration elle participe activement à la préparation du premier forum industriel pour l’Afrique (Douala 1978). De la même manière, le Président Felix TSHISEKEDI a initié le tour d’appel aux investisseurs depuis son accession à la magistrature suprême, pour que ces businessmen étrangers puissent venir investir au Congo. L’implication de l’ambassadrice est aussi de convaincre les investisseurs afin de réduire significativement le taux du chômage qui gangrène la population congolaise majoritairement jeune à travers la création d’emplois. Elle travaille en Amérique pour l’implantation des différentes entreprises pouvant booster l’économie congolaise.
De 1982 à 1991, elle œuvre au sein de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), d’abord comme économiste juriste au Gabon où elle met en place Institut sous régional multisectoriel de technologie appliquée, de planification et d’évaluation de projets, puis comme directrice au Nigeria. Cette expérience place Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba au bon endroit pour œuvrer avec les institutions internationales enfin de combattre la corruption tolérée, institutionnalisée, démocratisée que le Président Tshisekedi est entrain de combattre au pays. Cela soignera l’image du pays pour les investissements venant des Américains sous la diplomatie de Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba. La corruption est de toute évidence le premier frein au développement de la RDC. Le pays perdrait jusqu’à 20 milliards USD par an à cause de la corruption. C’est un fléau qui bloque et retarde l’émergence de la RDC.
Boo fait son entrée à l’OMS en tant que Chef des Relations extérieures chargée de la coordination avec tous les partenaires du développement sanitaire en Afrique puis comme Chef de l’Unité des relations inter-agences et mobilisation/gestion des ressources extrabudgétaires. Puis de 1999 à 2001, elle occupe le poste de Conseillère spéciale pour l’Afrique chargée de la mobilisation des ressources auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Durant 9 ans, son passage à l’OMS va être remarqué non seulement pour son engagement pour les questions sanitaires du continent africain, mais également pour son sens de négociation et ses qualités de gestionnaire.
En avril 2001, elle est rappelée par le gouvernement de Kinshasa et a occupé jusqu’en novembre 2002 le poste de ministre de l’Industrie, du Commerce, de Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat.
Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba prend le poste d’Ambassadrice en Amérique pendant que la RD Congo est sous agression rwandaise et complot international par le soutien des pays de la région aux groupes armés à l’Est du pays. en implémentant la vision du Président Felix Tshisekedi dans la diplomatie envers la Maison Blanche, Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba sait que le soutien d’un Etat à des groupes armés est inacceptable et nous réitérons nos inquiétudes quant au soutien du Rwanda au M23. Elle est vocale en condamnant le Rwanda pour son action génocidaire au Congo en démontrant l’implication du gouvernement rwandais dans la guerre au Congo.
La diplomatie de Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba est orientée aux questions de paix, stabilité et développement entre la RD Congo et les USA. L’ambassadrice approuve la vision du Président Tshisekedi qui a reconnu que malgré ces avancées positives, le pays connaît encore des problèmes structurels au niveau sectoriel, des niveaux de pauvreté élevés, un fort chômage surtout parmi les jeunes et un accès inadéquat aux services sociaux de base pour la majorité de la population, surtout dans les zones rurales.
En marge de la célébration de 63e anniversaire de l’indépendance du Congo le 30 Juin 2023, la diplomate et Ambassadrice Marie-Hélène Mathey Boo Lowumba participera a la marche organisée à Washington par la communauté congolaise pour dénoncer la guerre et l’injustice contre le peuple. Ce sera une occasion pour ce leader de s’exprimer avec son peuple et de montrer la position officielle du gouvernement congolais par rapport aux faits liés à la politique internationale et au rôle des Etats-Unis dans la crise congolaise.
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