Mes chers compatriotes,
Congolais, Congolaises,
Distingués invités,
Chers amis, chevaliers de la plume et du micro, de la presse nationale et internationale,
C’est ici, en Afrique du Sud, symbole de la liberté des peuples opprimés, que je choisis de m’exprimer à vous pour une adresse solennelle, retentissant telle une cloche de cathédrale, à l’heure à laquelle tous les citoyens congolais épars dans le monde entier, doivent s’unir comme un seul Homme pour regarder dans la même direction.
Il s’agit, vous vous en doutez, de ma déclaration officielle de candidature à l’élection présidentielle de 2021, au Congo Brazzaville, dans un contexte marqué par la crise socio sanitaire qui bat son plein, il sied de le souligner.
Mes pensées pieuses vont à l’endroit des victimes de ce satané virus.
C’est alors que je m’incline devant la mémoire de tous ceux de nos compatriotes qui nous ont quitté suite à cette pandémie, et je souhaite un prompt rétablissement à ceux qui luttent encore à vivre, dans des conditions sanitaires déplorables, et indignes d’un pays qui avait tout en termes de ressources pour bâtir un eldorado. Hélas !
La boulimie d’une caste au pouvoir, n’ayant aucune vision prospective, l’aura éloigné du chemin de sa royale destinée.
En effet, notre système de santé plus que défaillant, nonobstant des embellis financières, en est une parfaite illustration.
Mes chers compatriotes,
Je reconnais que cette annonce revêt une certaine présomption, de l’audace, c’est à n’en point douter.
D’aucuns se diront même que j’ai quitté le Congo Brazzaville, mon pays, il y a de cela belle lurette, et que je suis déconnecté de la réalité que vit le congolais lambda.
Mais la distance que ce périple a engendrée, nonobstant le temps qui s’écoule et l’espoir qui s’étiole, vous pouvez en être certains, ne m’a jamais laissé insensible face aux dérives de toute sorte, d’un régime qui a suffisamment montré ses limites, et son incapacité à satisfaire son peuple même ne serait-ce qu’en besoin basic.
À savoir : L’eau potable, l’électricité, l’éducation pour tous, l’emploi, la santé, l’auto-suffisance alimentaire et j’en passe.
Toutes ces difficultés, je les connais pour les avoir vécues, étant né d’une famille congolaise modeste.
Parce que la difficulté devenait le chemin, j’ai dû quitter très jeune, mon Congo natal à la conquête d’un destin improbable.
Je ne me serais jamais retrouvé en aventure à des milliers de kilomètres de ma terre natale, si nous avions eu des dirigeants patriotes et responsables.
Je n’aurais jamais blanchi mes nuits dans les rues de Johannesburg en plein hiver, à la quête du strict minimum qui puisse me permettre d’étudier dans un cadre décent, si l’État congolais n’était pas démissionnaire.
C’est cette triste réalité à laquelle est confrontée tous les jours et tout le temps, bon nombre de nos jeunes compatriotes à qui je souhaite bon courage.
C’est ici, tout de même l’occasion de leur rappeler que le rêve leur est toujours permis.
Car, dans un monde où les rêves de la jeunesse ne se réalisent jamais, les portes de l’avenir se ferment pour tous.
C’est quand la jeunesse commence à devenir une espérance que l’histoire cesse d’être un recommencement pour devenir une invention.
Chers compatriotes, tout jeune, j’ai été ému par la prière de Michel-Ange : ‘’ Seigneur, accordez-moi la grâce de toujours désirer plus que je ne puisse accomplir’’.
C’est ce que j’aimerais vous souhaiter à vous, jeunes congolais qui me suivez aujourd’hui, que dans vos vies vous gardiez toujours l’envie de vous surpasser, le désir de réaliser, la volonté de faire de votre existence quelque chose de grand et de fort.
La jeunesse ne doit jamais s’avouer vaincue.
C’est pourquoi, mes chers amis, la valorisation de l’effort personnel a toujours été mon crédo.
Ma vie quotidienne pourrait mieux l’illustrer.
Je suis parti de l’échelle zéro, jusqu’à être un Chef d’entreprises.
Le rêve féconde la réalité. Conspirer pour un futur voulu, c’est se refuser de subir un présent fataliste.
Mes chers compatriotes,
Congolais, Congolaises,
Il nous est donc possible de partir du néant et atteindre les firmaments. Si je l’ai fait pour ma propre vie, rien ne m’empêcherait à le faire pour ma patrie.
Toujours est-il que l’histoire ne nous a -t-elle pas enseigné par les somptueux mots de Frantz Fanon que <<Chaque génération doit, dans une relative opacité, trouver sa mission, la remplir ou la trahir ?>>
Dans le silence de la nuit finissante, j’ai découvert la nôtre : RESTAURER L’ETAT DE DROIT au Congo Brazzaville, dans une communauté de destin commun.
J’ai appris à mes dépens, que lorsque plusieurs Hommes rêvent ensemble, cela peut être le début d’une nouvelle réalité.
Je sais que nous sommes nombreux à rêver d’un Congo nouveau, plus digne et progressiste.
Où le retraité ne sera jamais maltraité.
Un Congo uni, où il n’y aura ni Kongo, ni Lari, ni Bembe, ni Mbochi, ni vili, ni Kouyou, ni Teke, ni Nordiste, ni Sudiste.
Un Congo aux institutions fortes et non aux Hommes forts.
Où le droit sera dit, dans la justice et l’équitée.
Un Congo havre de paix, où il n’y aura ni guerre civile, ni tribulation.
Un Congo où corruption et gabegie financière seront des délits condamnables par la loi, et où la transparence règnera dans la gestion des deniers publics.
Un Congo où les élections seront libres, démocratiques et transparentes.
Un Congo où le militaire servira loyalement le peuple et non les individus.
Mais assurément aussi un Congo où l’amour et le pardon primeront sur la haine et la revanche.
Il fallut un Homme comme Nelson MANDELA pour libérer non seulement le prisonnier, mais aussi le geôlier.
Pour montrer que nous devons faire confiance aux autres afin qu’ils puissent nous rendre l’ascenseur, pour apprendre à tous que la réconciliation ne signifie pas seulement ignorer un passé cruel, mais aussi y faire face en le contrant par l’inclusion, la générosité et surtout la vérité.
Mes chers amis,
Chers tous,
Le rêve que je caresse pour ce Congo un et indivisible, est celui de la remise des baromètres à zéro.
Moi, Président de la République, aucune chasse aux sorcières ne sera tolérée pour quelques raisons d’assouvissement de vengeance.
Le droit sera dit certes, mais le pardon existe.
C’est sur cet élan d’amour, d’unité et de concorde, que j’exhorte mon frère, le Président Denis SASSOU NGUESSO, à libérer tous les prisonniers politiques.
Les congolais ont grand besoin d’aller à une élection apaisée, et de faire librement le choix du candidat qu’ils porteront à la magistrature suprême.
Mes chers compatriotes, Enfin le Congo !
Soyons enfin cette génération qui sortira le Congo du méandre de la misère la plus infâme dans laquelle il est plongé depuis des lustres.
Soyons ces vaillants Hommes et femmes qui s’attaqueront au népotisme, au despotisme, à la tyrannie, à la gabegie financière, à la concussion, à la fraude, au tribalisme sous toutes ses formes discriminatoires, somme toute, aux maux qui minent notre vécu quotidien.
Soyons la génération qui affranchira le Congo de sa pauvreté voulue, du fait de la mauvaise gouvernance de nos prédécesseurs.
Indignons-nous, mais engageons-nous.
Car, ce Congo qui nous a tant donné, nous appelle et nous donne l’opportunité de réécrire son histoire sur des pages en or, afin que nous retrouvions le chemin de l’exemplarité, et la politique ses lettres de noblesse.
Nous reconstruirons ce qu’ils ont détruit.
Nous réunirons ce qu’ils se sont évertués à diviser.
Nous payerons les dettes qu’ils nous auront causées.
Nous leur pardonnerons pour le mal qu’ils nous auront fait.
Cependant, tout cela ne peut être une évidence que si, tous, nous regardons dans la même direction.
C’est pourquoi, cette candidature que je place sous le signe du renouveau qualitatif, ne saurait se limiter qu’à ma modeste personne.
Elle s’adresse à tous les congolais. Il s’agit de ce que nous pouvons faire ensemble.
Cette candidature doit être l’occasion, le vecteur, de vos espoirs et de vos rêves.
Elle requerra votre temps, votre énergie et vos conseils.
Cette candidature doit porter sur la conquête de la notion de citoyenneté, le rétablissement du sens de l’intérêt commun et la prise de conscience que peu d’obstacles peuvent résister au pouvoir de millions de voix appelant au changement.
Je déclare ma candidature non pas seulement pour vouloir briguer une fonction, mais pour me joindre à vous pour qu’ensemble nous transformions le Congo en un eldorado.
Je suis le candidat de la justice sociale et des perspectives d’avenir.
Je veux être le candidat du renouveau, de l’espoir, pour un système éducatif performant, pour un système sanitaire digne des attentes des congolais.
Je me lance dans cette bataille pour les démunis, les marginalisés de la société, je me lance pour les chômeurs, pour les diplômés sans emploi.
Je me lance dans cette bataille pour créer de la richesse.
J’aimerais reprendre une tâche inachevée par le Président Alphonse MASSAMBA DEBAT, à qui je rends ici même, un hommage déférent pour ses bons et loyaux services rendus à la République.
À savoir, l’industrialisation du Congo.
Et si vous êtes, tout comme moi, sensibles à l’appel du destin, et si vous voyez tout comme moi, un avenir des possibilités infinies, et si vous voyez tout comme moi, que le temps est venu de sortir de notre torpeur, de nous débarrasser de nos craintes et de nous acquitter d’une dette envers les générations passées, notamment les pères de l’indépendance, alors je suis prêt à reprendre cette cause.
Achevons le travail qui doit être accompli et inaugurons la renaissance de la liberté.
Je me déclare officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2021.
Que Dieu bénisse le Congo Brazzaville, terre de nos aïeux.
More Stories
Hippolyte Kanambe – Joseph Kabila, Autrefois Prestataire Calamiteux à la Tête de la RDC
La France en Guerre contre le Pays Solution – la RDC par Proxy Rwandais
Malangu Kabedi Mbuyi : Une Herculéenne de la Finance Internationale au Chevet de la BCC