mars 10, 2025

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BRUNO KATUMPA : UNE MEGASTAR MONTANTE DE LA MUSIQUE AFRICAINE

C’est chose faite. La RD Congo vient d’offrir une nouvelle mégastar à l’Afrique et au monde. Son nom est Bruno Katumpa. Ce puissant artiste, qui réside à Johannesbourg, en Afrique du Sud, vient de sortir un album de qualité exceptionnelle intitulé Mapendo Shiatshake. Evidemment oui, cette oeuvre de 12 chansons, qui vient de causer un séisme musical au Congo, s’est distinguée des autres pour trois raisons.

D’abord, la profondeur du lyrisme. Bien que l’habituel message d’amour est perçu dans Mapendo Shiatshake et Unibambe, l’opus est marqué par divers messages sortant de l’ordinaire. A titre illustratif, A nous cahier té prodigue aux jeunes filles le conseil d’étudier comme clé du succès futur; la léçon de la sagesse parentale est contenue dans Miandabu mwa Kalambayi et Photo de mon père ; l’invitation de la jeunesse à la retenue et à la réflection avant de s’engager dans le mariage se retrouve  dans Tshibola wa Bena Kanyiki ; tandis que Rafiki yangu mwalimu fait étalage de la capacité d’une amitié sincère et vraie d’influencer positivement le destin d’un ami.

Ensuite, la richesse de la dimension rythmique. La rumba, qui est la référence traditionnelle de la musique congolaise depuis le Grand Kalle, est savourée dans Rafiki yangu mwalimu. Néanmoins, l’oeuvre est riche d’autres rythmes afin de rencontrer les goûts de diverses générations et aires géoculturelles. Ainsi, par exemple, Tshibola wa Bena Kanyiki offre le bisaka (une danse luba exhibée à l’occasion des fêtes royales, bien connue dans l’espace folklorique oriental du Kasaï, et différente du mutwashi à cause de sa plasticité et de sa relative lenteur) ; Unibambe nous emballe outre-Atlantique en nous faisant cadeau du zouk antillais ; Photo de mon père, Pale mbele et A nous cahier té nous plongent dans le rythme doux et alléchant de la world music ; et Ngulube nous bascule tout droit dans le jazz.

Enfin, la diversité de langues. Contrairement à bien des chansons congolaises, qui sont exlusivement ou presqu’exclusivement en lingala, Mapendo Shiatshake est prédominé par le français et le swahili, afin de favoriser la diffusion du message à un plus grand nombre en Afrique et dans le monde. Toutefois, le tshiluba figure dans Miandabu et Tshibola, tandis que le lingala accompagne à merveille le swahili et le français dans Unibambe. Mais l’orchestration en général est envoûtante, capable de plonger en transe les mélomanes de tout âge, culture et nation. En tout cas, à travers cet opus, Mr Katumpa donne un souffle nouveau à la musique congolaise en perte de vitesse à cause des rapports conflictuels entre les grands noms musicaux basés au Congo et la Diaspora congolaise.

Au reste, Bruno Katumpa et son label Sing Fashion and Beauty ont produit trois clips de haute qualité, qui sont déjà sur le marché pour la promotion de l’album, sous la réalisation  de main de maître de Venant Mambumina, directeur des PROMEDIAS. Il s’agit des clips de Tshibola wa Bena Kanyiki, Unibambe et Rafiki yangu mwalimu. Les clips de l’album dans son entièreté vont sortir incessamment. En plus, Mr Katumpa n’est pas seulement un musicien. Il est un homme d’affaires et président-fondateur de deux ONGs basées en Afrique du sud : Mouvement Congo Paradis (MCP), qui est voué à la cause d’un Congo libre, uni, paisible et prospère ; et Kasaï Promotion International (KAPI), pour l’émergence d’une famille kasaïenne organisée, capable de se gérer soi-même de manière responsable, et dévouée dans l’entretien des relations dignes, honorables, fraternelles et non partisanes avec les autres familles congolaises dans un élan patriotique. Il est aussi étudiant en droit de l’University of South Africa (UNISA).

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