Ingénieur chimiste employé dans une compagnie minière en Afrique du Sud, après avoir travaillé chez Mobil Oil au Congo et Total South Africa, Freddy Elonga était déjà, dans les années 70, ce qu’on appelle aujourd’hui people
. La « faute » au génie de Teddy Sukami et de l’orchestre Zaïko Langa Langa qui l’ont immortalisé, au vrai sens de rendre éternel, avec la chanson « Elo » qui reste l’une des classiques les plus interprétées de la musique congolaise. Dans une interview qu’il a accordé, par échange des mails, à Jossart Muanza, Elo évoque ses relations intimes avec Zaïko et son amitié indéfectible, depuis 39 ans, à Jossart Nyoka Longo. Freddy Elonga révèle également que feu Teddy Sukami, l’auteur de la chanson « Elo », n’en serait pas le seul auteur.
AFRIQU’ÉCHOS MAGAZINE (AEM) : Vous vous apelez Freddy Elonga mais vous êtes plus connu par le diminutif Elo rendu célèbre par la chanson Elo de Teddy Sukami et Zaïko…
FREDDY ELONGA (F. ELO) : J’ai commencé à fréquenter Zaiko Langa Langa dès l’age de 15 ans quand je venais à Kinshasa pour les vacances, et la première personne que j’ai connue c’était Teddy. Comme je prenais déjà des cours de guitare en Belgique où je faisais mes études, nous nous retrouvions avec Teddy pour jouer à la guitare et nos relations se sont affermies au fil du temps.
AEM : Saviez-vous qu’il allait vous dédier une chanson ou ç’avait été une surprise ?
F. ELO : Lors des vacances de 1974, Teddy et moi avions commencé à répéter la chanson « Elo » qui portait d’ailleurs un autre titre et dont les bases avait été établies par un cousin de Teddy dénommé Rex (qui vit encore). Après mon retour en Belgique, quelques mois plus tard, Zaiko a commencé à jouer la chanson au concert.
AEM : Comment aviez vous réagi à la sortie du disque ?
F. ELO : Lors des vacances de 1975, la chanson a commencé à faire succès dans les concerts et moi je devenais de plus en plus impliqué dans les affaires de Zaiko et à être connu. Mes parents étaient inquiets pour mes études surtout que certaines répétitions se faisaient chez nous à la maison.
AEM : Le 17 avril, vous étiez à Kinshasa à l’occasion du premier concert de Zaïko marquant le retour de Nyoka Longo, c’est une vraie histoire d’amour entre vous et Zaïko…
F. ELO : En 37 ans, nous avons fait beaucoup de choses avec Zaiko qu’il serait difficile d’énumérer ici. Je me considère comme faisant partie de cet orchestre, car une grande partie de ma vie a été dédiée de près ou de loin à ce groupe. Et puis, avec Jossart, nos chemins se sont croisés il y a 37 ans et nous sommes restés amis, complices. Jossart connaît pratiquement tous les membres de ma famille, cousins, oncles, tantes compris… Je suis comme un parent de Zaiko, j’ai vu cet orchestre grandir et j’ai grandi avec lui. Avec d’autres amis nous avons essayé d’apporter notre soutien, surtout dans les moments difficiles. Zaiko a marqué toute une génération, autour de ce groupe se sont tissés des liens très forts entre les personnes qui autrement n’allaient peut être jamais se rencontrer. Donc Zaiko a façonné des liens, des amitiés et mêmes des amours.
AEM : Le groupe est réclamé par la communauté congolaise en Afrique du sud, vous l’aiderez à se rendre dans ce pays ?
F. ELO : Nous y travaillons et je pense que Zaiko se produira sous peu en Afrique du Sud.
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