mars 10, 2025

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Ravalomanana donne les contours de son référendum

 
«Acceptez-vous que le président de la République achève son mandat tel que c’est prévu par la Constitution » ?
Ce sera, selon le président Ravalomanana, la question qui sera posée aux Malgaches lors du référendum qu’il a proposé.

Le conseil de ministres qui s’est tenu lundi matin au palais présidentiel d’Iavoloha n’a pas encore déterminé la date de la consultation populaire mais, à entendre le chef de l’Etat, celle-ci doit se tenir dans les plus brefs délais.

Il a par ailleurs promis la mise en place d’une commission électorale indépendante pour que le référendum soit aussi libre et indépendant que tout le monde le souhaite.

«C’est le peuple qui doit dire si je dois démissionner ou pas, mais surtout pas des gens qui se réunissent dans la rue ou qui se rassemblent sur une vague Place », a-t-il expliqué.

Pour Marc Ravalomanana, qui dit comprendre que ses partisans puissent lui en vouloir de remettre ainsi son mandat en jeu, la tenue d’un référendum est déjà une concession.

Mais c’est une concession que l’opposition ne veut pas accepter. Lors d’un entretien accordé aux journalistes de la radio nationale, l’ancien maire d’Antananarivo a annoncé qu’« un référendum n’a plus lieu d’être ».

«Le peuple s’est déjà exprimé et il n’a qu’un souhait, que Monsieur Ravalomanana démissionne », a-t-il poursuivi.

De son côté, la Haute cour constitutionnelle s’est réunie lundi matin pour examiner la résolution déposée samedi par l’opposition, demandant que soit prononcée la destitution du président de la République. Sa décision est attendue dans les prochaines heures.

En attendant, la tension reste palpable dans la capitale malgache. A la suite de fortes détonations entendues très tôt lundi matin aux environs du palais présidentiel, les partisans du chef de l’Etat ont été mobilisés pour venir renforcer les rangs des comités de vigilance postés autour du palais d’Etat d’Iavoloha.

Les proches de Marc Ravalomanana parlent d’une intimidation émanant du camp d’en face. Et l’armée qui avait pris ses distances avec le pouvoir en place affirme ne rien avoir avec les explosions.

Source

BBC.CO.UK