Par Jean-Jacques de Montreuil
En 2016, une enquête de l’organisation Greenpeace sur l’un des principaux fournisseurs congolais de grumes a alerté que les entreprises chinoises importent de grandes quantités de bois qui pourrait être coupé illégalement dans les forêts tropicales africaines. Plus de 10 000 entreprises chinoises opèrent actuellement sur tout le continent africain et la valeur des affaires chinoises depuis 2005 s’élève à plus de 2 000 milliards de dollars, avec 300 milliards de dollars d’investissements actuels.
Le bœuf, le soja et l’huile de palme sont responsables de 60% de la déforestation tropicale. Si nous voulons lutter contre la déforestation, nous devons également savoir ce qui la cause. Cela nous permet d’éviter les aliments qui favorisent la déforestation ou d’innover dans la façon dont nous les produisons. La République populaire de Chine (RPC) est le plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre; la plus grande source de débris marins; les pires auteurs de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN); et le plus grand consommateur mondial d’espèces sauvages et de produits du bois faisant l’objet d’un trafic.

En 2020, les pays africains ayant la dette chinoise la plus importante étaient l’Angola (25 milliards de dollars), l’Éthiopie (13,5 milliards de dollars), la Zambie (7,4 milliards de dollars), la République du Congo (7,3 milliards de dollars) et le Soudan (6,4 milliards de dollars). Mais la République démocratique du Congo a ouvert ses terres aux entreprises chinoises qui opèrent avec l’aide de fonctionnaires corrompus, détruisant notamment l’environnement dans la province de la Tshopo. La population de cette contree se tournee vers l’unique leader vocal aupres des autorites et des institutions du pays, Mr Jean-Bellow Melameka. Ce dernier alarme les dirigeants nationaux de la RD Congo et de la communauté internationale pour les catastrophes à venir qui affecteront la population de Banalia et du Congo en général. Selon ses estimations, la RD Congo est le dix pays bénéficiaire des investissements directs étrangers chinois. La République démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud représentaient 63 % du stock total d’IDE chinois en Afrique.
Jean-Bellow Melameka dénonce la société chinoise ORANGE MINING qui réalise des mines illégales dans la province de la Tshopo au vu et au su des autorités locales. Le débordement de cette situation humiliante et frauduleuse a commencé en février 2023 lorsque le Vice-Gouverneur de Province, M. Paulin LENDONGOLIA a lancé les travaux de réhabilitation de certains grands bourbiers entre les tronçons allant de BANALIA à KOLE et de KOLE à MANGI par la société ORACLE Mining qui a reçu l’autorisation d’exploiter de l’or sur le territoire de BANALIA, secteur de Baboa de Kole.

Deux semaines plus tard, le lendemain, les machines de cette société avaient déjà atteint Kole à 80 km de Banalia et emprunté la route secondaire MANGI pour accéder au site d’exploitation qui était initialement MANGI. La soi-disant réhabilitation de cette route consistait uniquement en la déforestation et le défrichement des grands bourbiers, sans revêtement de limonite, moins de compactage ou de construction de ponts. En conséquence, il y a une impraticable de cette section en cas de pluie. Au cours de cette opération, des arbres fruitiers, des maisons et d’autres qui se trouvaient sur le bord de la route ont été détruits sans aucune compensation.
Les investissements chinois ont un impact mitigé sur le développement économique local. Bien que certaines données suggèrent que les investissements chinois augmentent l’accès aux infrastructures au niveau local, il existe un consensus sur le fait que les investissements chinois ont des liens en amont faibles et peuvent agir comme des « enclaves », non intégrées à l’économie du pays hôte. En RD Congo, Jean-Bellow Melameka estime que l’expérience de ce que font les Chinois dans les forêts et les mines congolaises dans la province de la Tshopo est très alarmante. Elle sape également la transparence, l’autorité de l’État parce qu’elle est mêlée au protectionnisme des politiciens corrompus et à l’exploitation par le travail des citoyens locaux. De plus, Jean-Bellow Melameka souligne que la terre est concédée à des Chinois qui bafouent les droits de l’homme et ne font rien pour les communautés locales.
Dans son analyse, Jean-Bellow Melameka note que l’Afrique est devenue de plus en plus essentielle à la sécurité stratégique de la Chine. Par conséquent, le jeu final de l’investissement de la Chine en Afrique est la sécurité des ressources, la dépendance économique mutuelle et la solidarité politique dans le cadre d’une stratégie panétatique.
Dans le secteur minier, Jean-Bellow Melameka révèle que sur les 19 opérations de cobalt en RDC, 15 sont désormais détenues ou codétenues par des entités chinoises. Les cinq plus grandes sociétés minières chinoises ayant des intérêts dans le cobalt et le cuivre dans le pays ont accès à des lignes de crédit des banques d’État chinoises totalisant 124 milliards de dollars. Cela signifie que la plupart des grandes mines industrielles sont exploitées par des coentreprises entre une société étrangère et l’une des sociétés minières publiques (parapubliques) de la RDC. Les mines d’or de Kibali sont détenues conjointement par AngloGold Ashanti (45%), Barrick Gold Corporation (45%) et SOKIMO (10%), une société minière aurifère appartenant à l’État. Le bail consolidé est composé de 10 concessions minières. Cependant, les entreprises chinoises exploitent l’or sans laisser de trace dans la province de la Tshopo. il y a un manque de données pour mesurer la quantité d’or qu’ils extraient dans la Tshopo parce que l’information est protégée par des accords cachés qui profitent aux politiciens corrompus qui favorisent les entreprises chinoises. Comme l’a commenté le journaliste du New York Times Mike Forsythe sur Twitter, ‘’Les sociétés minières chinoises en RDC opéraient dans une réalité financière totalement différente’’. Pour Jean-Bellow Melameka, les acheteurs de minerais congolais doivent respecter les règles du droit international car la République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres du monde et un pays en guerre. Les entreprises occidentales doivent éviter d’acheter des minerais résultant de l’exploitation par le travail, des violations des droits de l’homme, de la corruption au sein du gouvernement et de l’impunité dans la province de la Tshopo.

A Banalia, tout au long du travail de réouverture de la route que j’ai évoqué plus haut, c’est l’exploitation qui a été faite puisqu’au niveau du village BOKPADISI et BALISI, l’or a été ramassé par terre par les ouvriers chinois et leurs dépendants. A BALISI plus précisément, la route a été détruite, puis la population locale s’est impliquée dans cette exploitation et des balles ont été tirées en l’air pour les disperser. Les administrateurs des centres miniers et les coopératives minières de Mangi se sont arrêtés au niveau du village de BOKPADISA où ils ont érigé des camps de travailleurs et commencé à exploiter l’or sans le consentement des détenteurs de droits.
Actuellement, il y a une forte tension au sein de la population où deux camps se sont formés: ceux qui soutiennent le vice-gouverneur avec ses Chinois (principalement des membres du parti politique ABG) et le reste de la communauté. D’ailleurs, lors d’une réunion tenue à MANGI par une Association « TOUT BANALIA », les Dirigeants de cette organisation avaient averti cette entreprise de ne pas accéder au Centre MANGI.
Les Chinois ont le modus operandi d’une organisation terroriste criminelle consistant en l’évasion fiscale. La capitale ne passe pas dans les banques et l’évacuation clandestine de l’or en Ouganda sans le contrôle de l’Etat congolais. D’autres tactiques utilisées par la société congolaise ORACLE Mining, qui est en fait sous contrôle chinois, sont l’intimidation de la population locale par une armée de mercenaires et le non-paiement des redevances minières à la population locale.
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