Dans une guerre, quel que soit le camp qui puisse se déclarer vainqueur, il n’y a pas de gagnants, il n’y a que des perdants. Pour ou contre l’attaque de l’Ukraine par la Russie, un débat houleusement inutile pour les Poutinophiles et les Zelenskyiles. Lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU, 141 pays sur 193 se sont prononcés contre. Mais sur ces 141 pays, il n’y a eu que 28 pays africains. A l’exception de l’Erythrée, qui a voté contre la condamnation de l’invasion, les autres pays africains se sont abstenus ou n’ont pas pris part au vote. C’est la preuve que cette guerre divise les Africains. La bipolarisation du monde politique en OTAN et Pacte de Varsovie n’est plus à l’heure du débat d’un autre ordre. Le Pacte de Varsovie étant devenu désuet par la dislocation de l’empire soviétique, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord – OTAN redistribue les cartes en maitre absolu. Et la place de la République Démocratique dans cette cinémathèque!
Les gros titres des journaux partout au monde, surtout à Wall Street n’ont cessé de tirer des manchettes : l’Ukraine Envahie par la Russie. Il ne s’agit pas de jeu de ping-pong, mais c’est le nouvel ordre international qui se dessine en marge de l’oubli africain. Le format n’est pas orthodoxe, certes, mais les jalons sont déjà jetés. L’Afrique n’a jamais été l’auteure d’une crise quelconque au monde mais elle en paie toujours le prix le plus fort. La crise au sahel est assombrie par la visibilité sans précédent de la crise ukrainienne. Les origines lointaines de la crise africaine au sahel trouvent leur explication dans la démise de Saadam Hussein par Bush Jr. L’ingouvernabilité de l’Irak a produit l’Etat Islamique ; ce califat qui a trouvé des croisés pèlerins et guerriers dans le sahel. L’assassinat de Mohamad Kaddafi par les occidentaux dans cette partie du continent fut le gros engrais de ce pataugement. En pyromane, l’occident se range, arme à la main pour mettre de l’ordre dans le sahel à travers plusieurs dispositifs militaires dont Berkane. Les morts et les blessés du Bataclan et des alentours du Stade de France à Saint Denis sont ancrés dans la mémoire collective des contemporains européens. Quelle mémoire garde-t-on quand l’Afrique pleure ses 5 millions de morts en République Démocratique du Congo, sans oublier les filles et femmes qui y sont violées au quotidien, les 147 morts et les blessés du Westgate à Nairobi, les morts et les blessés de l’Université de Garissa au Kenya, les victimes de Boko Haram au Nigeria, celles de Chebabs en Somalie? La communauté internationale est restée imperturbable et tente pusillanimement de résoudre un problème dont elle s’en fout éperdument. Il aura fallu d’une centaine des morts en France pour que le monde entier se mobilise. L’occident n’eut pas de compassion pour le feu président malien, IBK-Ibrahim Boubacar Keita, qui tint la main de Hollande pour dire NON au terrorisme, lorsqu’IBK a subi un coup d’Etat qui le détrôna. La révolution finit toujours par bouffer ses propres fils. Les méchants barbus d’Al-Mourabitoun, Ansar al-Charia, Ansar Dine, Al-Qaida au Maghreb Islamique, de Boko Haram, les Chebabs, les milices tunisiennes d’Okba Ibn Nafaa, les soldats du califat (Jund al-Khilafah) en Algérie et Ansar Beit al-Maqdis devenu la branche égyptienne de l’Etat islamique et les ADF-Nalu à l’Est de la RDC, continuent de faire plusieurs victimes au nom de l’Islam radical sans ébranler les puissants du monde aux armes sophistiquées. Ces groupuscules paupérisent politiquement, économiquement et socialement le continent, devant des Occidentaux qui sont la principale cause de leur existence, et qui ne s’indignent pas des dégâts causés à l’Afrique.
Le rêve de la Russie de recréer l’URSS est en train de devenir réalité. C’est peut-être la période que les historiens regarderont bien en arrière, après quelques années pour déclarer que c’était bien la naissance de la Troisième Guerre mondiale. L’histoire se répète en effet; Poutine fait exactement ce qu’Hitler a fait, pour déclencher la Seconde Guerre mondiale. Hitler a déclaré aux dirigeants européens son souci d’envahir la Pologne, et l’Europe n’a pas répondu. Le Royaume-Uni, sous la direction de son Premier ministre, Neville Chamberlain, qualifié de faible, s’était incliné devant l’acte d’Hitler. Peu de temps après, la Seconde Guerre mondiale avait eu lieu ; plus de 50 millions de personnes ont été tuées et 6 millions de Juifs ont été techniquement massacrés. Concernant Hitler, Winston Churchill a dit « Vous ne pouvez pas négocier avec le lion la tête dans sa gueule ». Quand Poutine, ancien officier du KGB, regarde les dirigeants de l’EU et les USA, il y voit Neville Chamberlain personnifié.
La Russie et la Chine sont unies dans leurs efforts pour détruire les Etats-Unis, la première puissance militaire au monde. La Chine surveille le leadership américain, proclame haut et fort sa propre inviolabilité et sa force, avec certaines actions annonciatrices du capharnaüm, mais peu efficaces. La Chine regarde ce défilé et s’en moque ; elle multiplie les envois de ses avions de chasse dans l’espace aérien de Taiwan. La Chine a Taïwan dans son viseur où 65% de tous les semi-conducteurs sont fabriqués pour l’électronique automobile de haute technologie. Si la Chine s’accapare de Taiwan, elle contrôlera alors la production automobile en Amérique et dans le monde (comme l’OPEP). Pendant ce temps, alors que la Russie réussit à se frayer un chemin avec l’Ukraine, sans réel recul, l’Iran considère cela comme le feu vert pour finaliser son ambition nucléaire de réaliser une bombe. L’Iran est sous le contrôle de l’islam radical, qui est pointé du doigt d’utiliser une bombe nucléaire pour attaquer Israël et les Etats-Unis. Le Nine Eleven a prouvé que l’Amérique peut être attaquée par des islamistes radicaux avec des effets dévastateurs. Une arme nucléaire est bien plus meurtrière qu’un avion chargé du fuel. La menace iranienne est réelle et les américains se déploient d’empêcher l’Iran pour que ces armes ne deviennent opérationnelles. L’armée russe est au Moyen-Orient depuis 2015. La Russie soutient l’Iran, et l’Iran forme, équipe et finance les armées terroristes du Hamas et du Hezbollah qui implorent le feu vert pour attaquer Israël avec l’arme nucléaire et voler prétendument au secours de la Palestine.
L’Ukraine devient l’épicentre des compassions mondiales pendant qu’elle se défend, attaque, tue les russes et abat leurs avions avec une force quoique numériquement inferieure en hommes et en armement. Le conflit entre Israël et la Palestine dure depuis la nuit des temps. A l’aide des pierres, les palestiniens mènent des fatwas, des intifada contre un pays puissamment armé avec la complicité des USA, première nation à reconnaitre Jérusalem comme la nouvelle capitale de l’Etat Hébreux. La folie expansionniste israélienne ne s’arrête pas en mi-chemin. Le pays continue à annexer les territoires occupés et croit pompeusement être propriétaire du plateau de Golan, le seul point de rencontre entre la Syrie et Israël. C’est un territoire syrien depuis l’accession de la Syrie à l’indépendance, en 1946. Si Israël en revendique aujourd’hui la souveraineté, c’est parce qu’il a conquis le Golan, y compris le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, en 1967, à l’issue de la guerre des Six-Jours. Dans cette guerre, Israël avait affronté trois (3) pays à la fois, la Jordanie, l’Egypte et la Syrie. Il s’agit des échos d’une pensée savamment distillée.
Peuple d’Afrique et la RDC, l’heure n’est plus aux tergiversations positionnelles dans cet ordre international et l’imaginaire qui l’accompagne. Cette guerre est un miroir qui reflète les vrais enjeux de la politique internationale. Les amitiés verbales et des tapes sur les épaules ne suffisent plus, seules les grosses alliances militaires mondiales demeurent la soupape de sécurité contre les potentiels envahisseurs. L’adhésion de la Pologne dans l’OTAN a anéanti les menaces autrefois lui proliférées par la Russie. La perestroïka et le Glasnost ont sublimé les appartenances bloquistes – capitalisme et – socialisme avilissant. C’est celui qui se développe militairement qui a la clé de voute. Les sourires mouchards ont inféodé les africains pendant des lustres. Les soi-disant amis occidentaux les ont toujours embourbés dans une croyance farfelue d’être à leurs côtés qu’il pleuve ou qu’il neige. Quand il eut plu et qu’il eut neigé pour le maréchal Mobutu, personne ne fut de son douloureux et indigne périple dans un avion-cargo de l’armée de Savimbi jusqu’à son cimetière au Maroc, en transitant par Lomé. Même pas Jacques Chirac, Maire de Paris, qui, dans les années 80, arborait l’Abacost pour se rendre chez le maréchal, sourire jusqu’aux lobes. Mais il lui refusa l’aide militaire dont le maréchal avait tant besoin pour contrer l’avancée de l’AFDL de triste mémoire. La suite restera toujours de l’histoire nouvelle à raconter de génération en génération. Aujourd’hui encore, la pseudo-révolution des jeunes dirigeants africains issus des rangs militaires, a été brassée par une main occidentale. Doumbouya en Guinée, le Colonel Goita au Mali, le Général quatre étoiles, 37 ans et commandant de la garde présidentielle de son père au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, et plus récemment au Burkina Faso, avec le lieutenant-colonel Damiba, la quarantaine révolue, semblent avoir déniché le graal –piège. Comme par pure ironie, ces quatre Etats sont d’anciennes colonies françaises, et utilisent le franc CFA comme devise, sauf la Guinée de Doumbouya. Le tableau est bien peint pour comprendre la naïveté des dirigeants africains à l’heure où il va falloir rebattre le fer chaud. Tous ont appris à manier les armes dans les meilleures académies militaires de France; ce qui justifie donc cela!
Devant tous ces ouragans et cyclones de cloisonnement, la nation congolaise se gerce dans une contemplation fantomatique de positionnement pour l’après Tshisekedi. Fatshi n’a pas signé le pacte de rester au pouvoir ad aeternam vitam ; il s’en ira un jour et quid de la survie du Congo? Personne n’y pense! Devant le monstrueux amoncellement des puissances militaires sous l’égide de l’OTAN, Poutine se rétracte de leur déclarer la guerre ouvertement, pour ne pas précipiter sa fin. Les aides militaires télécommandées que les pays de l’Alliance Nord Atlantique octroient à l’Ukraine, illustrent la puissance de feu qu’ils possèdent ; attaquer un pays de l’OTAN, c’est attaquer l’ensemble de l’OTAN. Ne daigne guère! On s’y frotte, on s’y brûle. Les politiciens, ma foi, politiciens congolais sont obnubilés par la course effrénée au pouvoir ; le peuple congolais ne sait à quel saint se vouer dans ce quiproquo international. Aucun Tank Think n’existe en RDC, aucun lobby pour nouer des nouvelles accointances basées sur la réciprocité des gains, ni une classe politique qui cogite sur les enjeux de la nouvelle donne. Si on n’est pas newsfakers de Katumbi, on est djaleloiste du Fatshisme et non alignés pour Fayulu et Mpangi Muzito, avec leur vérité des urnes légendaire. C’est la désolation au summum de l’imbécilité teintée des bougreries et cancreries inédites. L’heure est grave, mais une grosse opportunité pour la RDC de battre les cartes autrement, et savoir avec qui s’affilier pour nouer des relations qui soient bénéfiques pour les deux camps. A la table internationale des négociations, le richissime sous-sol congolais donne à la RDC un Bargaining Power (pouvoir de négociation suffisant) d’aplomb au concert des nations qui le servira dans la conclusion des traités, protocoles d’accords, contrats et autres conventions capitales. A la limite, face aux multinationales, il incombe aux dirigeants nationaux de tabler leurs doléances et faire en sorte qu’elles soient rencontrées. Exiger des investisseurs que les usines de transformations soient installées sur le territoire ne serait à jamais un péché mortel, mais un sacré coup pour la pérennité de la nation. Le Botswana a eu à le faire avec les diamantaires internationaux. Longtemps la RDC a souffert d’un laxisme affolant dans les négociations qui se sont avérées être des contrats léonins. Contrat Chinois, Tenke Fungurume, Ivanoe, Glencore et bien d’autres doivent subir la force de la revisitation des contrats qui ont fait de Glencore, ce puissant propriétaire de plus de 70% des réserves mondiales du cobalt; le cobalt congolais. Hier, la frange politique actuelle qui se veut garante de la nation aux prochaines joutes électorales, a été aux commandes. Son bilan est macabrement lié au bradage des ressources minières lors de son passage au gouvernorat du Katanga pendant 8 ans. Les carrés miniers et les plus importantes réserves de cobalt et cuivre, comme Kambove, ont été frauduleusement vendus. Il suffisait d’être le vassal du Gouverneur qui s’entretient au bout du fil avec le DG de la Gécamines pour influencer le board – done deal. Evidemment les deals conclus à la con. Les nouveaux propriétaires se servaient des études géologiques entreprises sur les sites de gisements vendus, et certains résultats de due diligence, pour se rendre sur les marchés internationaux boursiers et monter les fonds qui ne verront jamais le fond de la caisse du Trésor Public. La direction de la Gécamines, son Board et le Gouverneur, des criminels en col blanc, se partageaient la manne comme si la RDC n’appartenait qu’à eux pour qu’ils en soient usufruitiers qui survivent le de cujus.
Les USA ne bronchent guère quand leurs intérêts sont menacés, et tous les moyens sont bons pour atteindre leurs objectifs primaires, quel que soit le prix à payer, y compris la mort, même de la façon la plus brutale possible. Dans ces instants, on s’aperçoit toujours que les bonnes leçons sur le respect des droits de l’homme, ne sont dispensées que dans les facultés de droits et sciences politiques. L’applicabilité de ces droits n’est implémentée que pour les pauvres, les lâches et les faibles. Bref les africains. La DGSE, la DGSI, la CIA, le FBI, Mossad, MI5, MI6 ainsi que Guantanamo, ne seraient créés si l’on ne s’en tenait qu’au respect des droits de l’homme. La sauvegarde des droits des citoyens en Palestine et dans les territoires occupés par Israël a toujours ressemblé aux rêves d’un sourd-muet qui ne saurait en partager la teneur. Les USA n’ont pas froid aux yeux en dissuadant l’Australie de rompre son contrat avec la France pour la livraison des bâtiments de guerre et sous-marins durant 30 ans. Le but poursuivi par les USA est de contrer la poussée de la chine en Asie du Sud-Est. Cette région compte 646 millions d’habitants, soit 8,6 % de la population mondiale, qui comprend, dans son acception courante, onze pays, la Birmanie, Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Timor oriental et le Vietnam . La présence de la Chine est un pou dans les cheveux de l’Amérique qui dérange. Pourtant, elle (l’Amérique) a placé des bâtiments de guerre dans le Detroit d’Ormuz pour surveiller le passage des tanks pétroliers, tant que l’Iran est sous embargo. 30% de la production mondiale de l’or noir passe par le détroit d’Ormuz. La présence de cet arsenal militaire américain dans le détroit d’Ormuz est secondée par des bases militaires au Qatar et un peu plus loin à Guam, où les States surveillent de près l’armement nucléaire de la Corée du Nord, avec comme gendarmes la Corée du Sud et le Japon. La puissance est constitutive de l’imaginaire américain, elle a animé les hommes et participé à la constitution de l’identité nationale au point d’être un déterminant fondamental de la géopolitique des Etats-Unis pour assurer leur hégémonie.
New York Times est d’avis que le conflit aura probablement un impact turbulent sur l’économie mondiale, augmentant les taux d’intérêt et réduisant l’accès au crédit. Qu’est-ce que cela signifie pour les pays africains? Les gouvernements qui ont besoin de crédit pour gérer leurs dettes devront dépenser beaucoup plus que prévu pour les rembourser. Cela aura un effet d’entraînement sur les autres besoins des pays, car il a le potentiel de limiter les budgets nationaux essentiellement alloués aux secteurs comme les soins de santé, l’éducation, l’emploi et d’autres services publics, en l’occurrence la gratuite de l’enseignement en RDC. L’amincissement des investissements exacerbera le chômage à l’interne et les FDI connaitront une lenteur dont les conséquences seront palpables au niveau de la mobilisation des recettes par le fisc. Déjà les budgets nationaux, et les économies africaines en général, ont déjà été mis à rude épreuve par la pandémie. Impossible de penser que le gouvernement soit à mesure d’être seul partenaire dans un projet aussi colossal que Bukanga Lonzo. Dans ce contexte il va falloir procéder aux avantages comparatifs; les terres arables contre le capital. La RDC dispose de 80% des terres arables qu’elle peut louer aux grosses bourses comme les états du golfe pétris des pétrodollars. La RDC met à leur disposition ses terres que ces états cultiveront ; les produits vivriers y récoltés sont partagés à hauteur de 60% pour l’investisseur contre 40% pour le propriétaire terrien. Le fisc leur accorderait certains allègements au niveau de l’ardoise fiscale pour inciter ces pays à résorber le chômage des jeunes et d’autres désœuvrés. La découverte et l’exploitation du pétrole à Muanda remonte à quelques décennies. Cependant, il est patent depuis le début du nouveau millénaire que seules les grandes puissances, anciennes et nouvellement venues, l’exploitent au grand dam des nationaux. Or, la crise tsariste touchera le prix à la pompe, et par ricochet la poche du consommateur. C’est l’indignation sélective compréhensible avec l’augmentation du prix de transport, des biens et services. Dans l’avenir, la guerre en Ukraine produira des répercussions à travers la cherté des produits de panification. Le blé, le produit de base, fondamentalement utilisé dans la fabrication de ces produits, coûtera trop cher sur le marché international. Les deux pays de l’empire tsariste, la Russie et l’Ukraine, en sont les principaux producteurs au niveau mondial. Les scenarii se multiplieront au fil du temps à l’instar de l’importation des engrais de la Russie.
La RDC tient les «couilles»
La RDC est un pays-solution dans beaucoup de domaines. Les tourbières dans sa partie septentrionale sont un gage contre le réchauffement climatique. Elle se doit d’imposer le prix le plus fort aux pollueurs internationaux dont les USA, la Chine et l’Inde. L’uranium de Shinkolobwe est un nec plus extra qui octroie à la RDC une liberté de parole propagandiste; cartouche létale pour se faire une place au sein des tenions géopolitiques. Les grandes puissances s’arrachent pour l’uranium congolais dans la réalisation du nucléaire civil ou militaire; la RDC en possède des gisements d’une valeur inestimable. Ce contexte l’interpelle à ne jamais laisser à l’acheteur de fixer le prix de cette denrée rare. Areva ne doit pas en avoir le monopole ni Bolloré qui entretient la néo-colonisation des pays de la honteuse Francafrique. Face à l’explosion de la demande du lithium, pour la fabrication des batteries de voitures électrique, les enjeux géopolitiques, environnementaux et économiques sont après pour la chasse à l' »or blanc, appelé lithium. La RDC en possède des réserves évaluées à plus de 3Mt. Comme pour le Coltan, une autre guerre économique se profile à l’horizon pour ce minerai. Inga III est un atout économique massif pour la RDC aux côtés du Gaz Méthane dans le Lac Kivu et les terres arables pour assurer l’indépendance du ventre au plan international, ainsi que ses fonds marins riches en produits marins et aquatiques, encore inexploitables. Dans chacun de ces secteurs et bien plus, la RDC pilonne ses concurrents et les tient par les «couilles», une prise que personne à part elle, ne saura défaire. Elle sera dans une position d’orienter les négociations avec les investisseurs et des pays intéressés avec une liberté d’expression têtue. In fine elle doit se rappeler des faiblesses de son armée à l’arrivée de l’AFDl et l’invasion Rwando-Burundo-Ougandaise pour se tailler une armée digne de ses richesses, qui soit dissuasive, qui fasse peur pour éviter et chasser les menaces «balkanistes». Au vu de son passé meurtri et nourri par les guerres du Colombus tantalite «coltan», le chat échaudé craint l’eau froide. Le pays sera en droit d’assumer sa propre géostratégie et s’imposera en Afrique centrale et dans les pays des Grands Lacs qui lui ont fait boire la ciguë aux vertus gustatives variées.
Autant en emporte le vent, la géopolitique de la puissance dominante est un acte de suprématie subliminale. La Chine procède par le Softpower pour asseoir son hégémonie en Afrique, en deux décennies ses investissements ont atteint 137 milliards de dollars. Elle est moins regardante quant aux conditions de prêt comparée aux institutions de Breton Wood. Ce qui facilite lesdits prêts. La Chine déclara qu’au grand jamais elle implantera une base militaire ailleurs que sur son territoire, mais l’histoire de reniement est un instinct basique éprouvé par des milliers, la Chine n’y est pas immune. A l’instar des puissants du monde, la Chine est sortie de sa coquille pour se doter d’une base militaire à Djibouti ; emboitant ainsi les pas aux USA, au Japon, à l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et bientôt l’Inde. Djibouti est stratégiquement placé pour le contrôle d’une des routes maritimes les plus empruntées au monde. Soudainement, le pays devient la plus belle femme au monde convoitée par les riches dont les pulsions libidinales sont confrontées à une concurrence déloyale sans merci pour leur assouvissement. Le président Djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999 surveille les intérêts de ces puissances militaires ; ce qui lui a valu un long règne. Impossible de rester dans la zone de confort, les enjeux géostratégiques sont tellement interconnectés qu’ils déchirent l’ancien ordre mondial et dictent le schéma, le format et le modus operandi du prochain alignement mondial politiquement. La moiteur de l’Afrique se traduit par un bégaiement de choix de stratégies géopolitiques, à l’aune d’une globalisation attiédie par les déchirements belliqueux. Elle reste néanmoins dans l’expectative de réussite d’une zone de libre-échange ; cette dernière qui préconise l’ouverture des marchés africains aux produits africains sans barrières douanières, mais avec des mesures anti dumping.
Depuis une vingtaine d’années, le Fonds monétaire international (FMI) est la cible de graves critiques. Il lui est reproché, en effet, d’être un instrument de soumission des pays d’Afrique noire, de les aliéner politiquement et économiquement à ceux de l’Occident. Il propage le système capitaliste occidental, et détruit les fondements du développement national. D’ajustements en ajustements, les capitaux occidentaux ne développent pas une nation. Longtemps les occidentaux se bombent le torse qu’ils ont su rembourser les fonds consentis dans le cadre du Plan Marshal. Ils oublient que la dette européenne a été apurée par le vol des devises de pays colonisés, logées dans les comptes tenus auprès des banques dans les pays de colonisateurs, débiteurs des américains.
A la RDC d’étaler les choix de ses perspectives pour qu’enfin elle parle pour elle-même et en son propre nom, et non par personne ou pays interposée. Elle doit réorienter sa politique en dehors de la logique marchande. Le Club de Londres et celui de Paris sont une parodie qui endort davantage le subconscient congolais et diminue ses capacités cognitives. La véhémence de la reconquête pour l’affirmation de soi n’est pas une plaidoirie faite pro bono. Les atouts de la RDC lui permettent une configuration proprement taillée sur mesure, qui considèrera ses besoins multiples de croissance pour l’émergence. Une redoutable armée dans l’intention d’étouffer dans l’œuf toutes les velléités d’invasion ou de vol de ses précieux métaux. Le modèle chinois est exempt des prérequis pour garantir les emprunts, mais le non-paiement de ces prêts aux échéances dues est un couteau à double tranchant. Au moment de la pose des signatures sur les documents des prêts, la Chine s’assure toujours d’y insérer la disposition selon laquelle elle pourrait se faire payer autrement. A titre illustratif, dans l’éventualité que la RDC ne sera pas en mesure de rembourser les prêts consentis auprès de la Chine pour la réalisation de Inga III, elle imposera sa ligne de gérer cette œuvre pendant 99 ans. Les prêts chinois sont suicidaires et rendront la RDC exsangue.
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