Les ministres des affaires étrangères congolais et rwandais se sont entretenus jeudi à Goma

Les ministres des affaires étrangères congolais et rwandais se sont entretenus jeudi à Goma et doivent signer ce vendredi un communiqué conjoint dans lequel ils devraient annoncer notamment l’adoption d’un plan commun de démantèlement des milices Hutu-rwandaises présentes sur le sol congolais. Le ministre congolais des affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba et son homologue rwandaise Rosemary Museminali se sont mis d’accord sur un plan de démantèlement des groupes FDLR présents au Sud et Nord Kivu. Si aucun détail n’a filtré de ce plan, le chef de la diplomatie congolaise a indiqué qu’un calendrier rapide avait été décidé pour l’application de ce qui est présenté comme une action commune contre ces milices Hutu-rwandaises, dont certains chefs ont participé au génocide de 1994 au Rwanda. Concernant le CNDP, Alexis Thambwe Mwamba a invité le Rwanda à faire usage de son autorité morale sur Laurent Nkunda pour ramener le chef rebelle à la table des négociations. Normalisation des relationsLe ministre congolais des affaires étrangères a par ailleurs indiqué que l’initiative du gouverneur du Nord Kivu de vouloir rencontrer Laurent Nkunda avait reçu le feu vert du gouvernement pour établir un point de contact avec la rébellion, avant d’ajouter que le programme Amani restait le seul cadre possible pour les discussions. La normalisation des relations diplomatiques et économiques entre le Congo et le Rwanda a également été discutée lors de cette quatrième réunion de la commission bilatérale, qui comprend quatre membres de chaque pays et qui a été établie fin octobre alors que le conflit menaçait de se transformer en une guerre régionale. Les ambassades respectives devraient être rouvertes début 2009 à Kigali et à Kinshasa tandis qu’une réunion doit se tenir le 12 décembre prochain pour relancer la CEPGL, la Communauté Economique des Pays des Grands-Lacs, qui comprend la RDC, le Rwanda et le Burundi et dont les activités avaient été gelées il y a plusieurs années. La rencontre à l’issue de laquelle s’est joint l’émissaire de l’Union africaine et ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, doit être parachevée par la signature d’un communiqué conjoint présentant les objectifs des deux pays voisins pour ramener la paix dans le Nord Kivu. Mais depuis plus d’un mois, les déclarations de bonnes intentions se sont succédé de part et d’autre sans que rien ne prenne une forme plus concrète

Souce

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